Waterloo s'écrivait anciennement Waterlots (1140 environ), Waterlos (1145, 1221) ou Waterloes (Xlle siècle, 1328, 1340, 1374, 1410). On a dit ensuite Waeterloos (1406, 1643, 1687) ou Waterloos (1687). La forme Waterloo (1642, 1657, 1701) a enfin prévalu.
Ce nom signifie littéralement privé d'eau (des mots flamands water, eau, et loos, privé de) ; étymologie qui s'applique assez bien, tant à la commune dont nous nous occupons ici, qu'aux deux hameaux du nom de Waterloos qui se trouvent en Belgique, l'un à Neeroeteren (dans le Limbourg), l'autre à Ophasselt (dans la Flandre orientale) ; le village français de Wattrelos (près de Roubaix, dans le département du Nord) n'est pas tout à fait dans le même cas : il se trouve sur une colline, à peu de distance de l'Espierre. Le nom de Waterloo est porté par un bourg des États-Unis, chef-lieu du comté de Seneca, dans l'État de New-York. On prononce en wallon Hôterlo.
La commune de Waterloo est limitrophe de celles de Hoeylaert, La Hulpe, Ohain, Plancenoit, Braine-l'Alleu et Rhode-Saint-Genèse.
Waterloo est à 6 kilomètres de Braine-l'Alleu, 6 1/2 k d'Ohain, 7 k. de Rhode-Saint-Genèse, 7 1/2 k. de Plancenoit, 8 k. de La Hulpe, 9.k. de Hoeylaert, 15 1/2 k. de Nivelles et de Bruxelles.
L'église de Waterloo se trouve située par 56 grades 35 de latitude N. et 2 grades 29 de longitude E.
L'altitude du sol est de 118 mètres à 1,800 m. S. de l'église, à la jonction des quatre routes qui se dirigent vers Bruxelles, Tervueren, Genappe et Tubise.
Le cadastre divise le territoire de Waterloo en 4 sections : la section A ou du Village, la section B ou de Mont-Saint-Jean, la section C ou de Papelote, la section D ou de la Forêt de Soigne.
Au 1er janvier 1859, ces sections se trouvaient morcelées en 2,233 parcelles, appartenant à 646 propriétaires, donnant un revenu cadastral de 110,758—03 fr. (sol : 82,826-03 ; bâtiments : 27,932-00) et ayant, une contenance de 1,643 hectares 94 ares 06 centiares (imposable : 1587 hect. 49 a. 58 ca. ; non imposable : 56 hect. 44 a. 48 ca.).
Cette contenance globale se subdivisait ainsi en 1834:
On comptait à Waterloo, au 31 décembre 1856. 670 maisons.
Le village de Waterloo, qui compte 212 maisons ; les Vieux Amis, 231 maisons ; Mont-Saint-Jean, 55 maisons ; la Marache, 4 maisons ; le Vert Coucou, 22 maisons ; la Route de Tervueren, 17 maisons ; le Chênoit, 129 maisons.
Waterloo se compose d'une série de maisons bâties sur un plateau, au bord de la route de Bruxelles à Genappe, et formant ainsi une longue rue qui va rejoindre les Vieux Amis. On donne habituellement le nom de Borgendael ou Bourgendael à un petit groupe d'habitations voisines de I église.
On désigne par le nom collectif de Vieux Amis un hameau qui est situé à 1,800 m. S. de l'église, au point de croisement des routes conduisant à Bruxelles, Tervueren, Genappe et Tubise, et auquel se rattachent aujourd'hui le Joli Bois et le Roux Sart (Roussart, 1470). Ces deux agglomérations étaient primitivement isolées, l'une au nord, l'autre à l'est des Vieux Amis; mais des constructions sont venues successivement remplir l'espace qui séparait les trois hameaux. L'emplacement qu'occupait dans le principe le Joli Bois se nomme actuellement Fond Vandenbosch
Mont-Saint-Jean est situé à 3,000 m. S. de l'église, vers l'extrémité méridionale du territoire de Waterloo, à l'endroit où la route de Bruxelles se bifurque pour se rendre, d'un côté à Nivelles, de l'autre à Genappe. Les dernières maisons du hameau appartiennent à la commune de Braine-l'Alleu.
On appelle Marache un hameau dépendant en grande partie de la commune d'Ohain, où on le confond souvent avec celui de Smohain. Les maisons ressortissant à Waterloo (parmi lesquelles se trouve la ferme de Papelote) sont à 5,000 m. S.-S.-E. de l'église, tandis que 2,000 m. à peine les séparent du centre de Plancenoit.
Le Vert Coucou, situé à 2,800 m. S.-S.-E. de l'église, est un petit hameau entièrement isolé, qui avoisine le territoire d'Ohain. On y rattache, bien qu'elles en soient peu rapprochées, deux maisons formant l'extrémité des hameaux de Ransbeek et des Baraques, dont l'agglomération appartient à Ohain.
On réunit sous la désignation de Route de Tervueren toutes les habitations construites au bord de la route qui se rend des Vieux Amis à Tervueren par Groenendael. Ces habitations sont isolées, sauf quatre, situées sur la hauteur, à 1,000 m. E. de l'église, et qui constituent, avec quelques autres maisons dépendantes d'Ohain, le petit hameau de la Belle-Vue.
Le Chênoit, qui était aussi connu jadis sous le nom flamand de Reveling (Ruwerdenges. 1374 ; Rouwerdingen, 1474 ; Ruwerdinghen, 1573), est un hameau plus remarquable par le nombre que par l'importance de ses habitations ; il occupe, à 2,000 m. S.-O. de l'église, un emplacement assez accidenté et se trouve partagé entre les communes de Waterloo et de Braine-l'Alleu. Sa partie septentrionale porte le nom de Baudrisart ou Bodrisart. On y rattache un groupe de maisons situé à 1,400 m. 0. de l'église et nommé Bruyère-Saint-Jean.
A 1,800 mètres N. de l'église, la Grange Capouillet, au bord oriental de la route de Bruxelles, à l'extrême limite du territoire de Waterloo (la ferme voisine appartient à Rhode) ; à 1,100 m. N., les Maisons du Triage de Sainte Gertrude, sur la route de Bruxelles ; à 700 m. N., le Long champ, cabaret au bord occidental de la route de Bruxelles ; à 2,500 m. N.-E., la Ferme des Sept drèves, au bord occidental de la route de Tervueren ; à 2,000 m. N.-E., la Nouvelle Barrière. au bord occidental de la même route ; à 1,100 m. S.-E., la Sucrerie de Waterloo, au bord oriental de la même route ; à 5,000 m. S.-E., la Ferme de Papelote ; à 3,600 m. S., la Ferme de Mont-Saint-Jean, au bord oriental de la route de Genappe ; — à 1,700 m. O., l'ancienne Fabrique de produits chimiques ; à 400 m.N.-O., le Moulin brûlé.
Champ du Beau Fau (hêtre) ; Closière ; Champ du Noir Bonhomme ; Taillette Mouline ; Taillette des Vesces ; Champ de Mai ; Ferme de Waterloo ; Closière Olivet ; Long Champ ; Champ du Menil ; Bloquerée ; Champ de Légère Eau : Champ du Poirier ; Petite Seuwière ; Champ de la Haie Sainte ; Champ de la Besace ; Cougnoulle ; Longue tombe (Meis de la Longue Tombe, 1472) ; Champ Jauspar (Gaspard); Forêt de Soigne ; Triage du Roux Sart ; Triage de Waterloo ; Triage de Sainte-Gertrude ; Triage du Ticton ; Grand chemin de Louvain ; Rue al Croix ; Chemin Saint-Germain ; Fond de Cathau Moreau ; Rue Babau ; Rue du Dimont ; Rue Colau ; Rue de la Matou ; Rue Obecq ; Bosquet Benier ; Drève Bichelle ; Chemin des Buveurs ; Maison Pierre Houyoux ; Roton des Marnières ; Chemin des Noces ; Calus ; Rue Pierre-Jacques ; Chaussée Bara ; Ruelle Bara ; Chemin de la Cense ; Petit Paris ou Maison Pendeville ; Chemin de l'Infante ; Drève de Dix mètres ; Buisson de Braine ; Drève des Cochons ; Chemin de Poste ; Drève Marguerite ; Drève Saint-Jean ; Drève du Moulin ; Longue Laie ; Chemin du Chasseur ; Chemin de Galmaert ; Chemin du Château d'Argenteuil ; Belle Etoile ; Drève de Saint-Corneille ; Chemin du Cimetière ; Maison J.-B. Dupont ; Maison Martin Casaque ; Chemin du Pachis ; Rue de l’Ange ; Vieux roton de Wandel ; Sentier des Fosses à Moines ; Closière Nopère; Ruelle de l'Avocat ; Sentier de la Rose ; Lion Rouge, cabaret ; Vallée Thirion ; Rue Jean Charles ; Buisson du Bois ; Sentier de la Bruyère ; Sentier des Morts; Boule de Marie Cuyper; Sentier Lepomme; Maison Vanderwalle; Maison Joseph Dehasse ; Sentier de Bérines ; Sentier de Roc ; Sentier du Manant ; Champ Palau ; Grande Béguine (Courtil dit le Beghyne, 1471 ; maison et brasserie dite la Grande Begine, 1701), auberge qui date de 1652 ; Château de Waterloo ; Moulin de Mont-Saint-Jean ; Moulin Vandercam ; Maison Theys ; Maison Coormans ; Poste aux Chevaux, Ferme Togne ou Ferme Piéret ; Maison Debyl; Chêne Saint-Mathieu ; Croix Polchet ; Chapelle Richelle ou N.-D. Auxiliatrice ; Chapelle Mouchet ; Chapelle Jacques – Paul ; Chapelle de la Chaussée Bara.
Pastuer Plas, petite mare située en travers du chemin conduisant de Bruxelles vers Waterloo ; Spaignaerts Eyck, un peu au nord de cette mare, à l’E. du chemin ; Sengle ou Triage de Swerten Borre (appelé depuis Triages du Roux Sart et de Waterloo), également à l'E. de ce chemin ; Questieus Bosc, au S.-E. de la ferme de Waterloo ; Verken Hut, partie de bois plus au sud ; Den Drossart, champ plus au sud (1634) ; Sengle, ou suivant l'expression plus moderne, Triage de Revelinge ; Crassebache (1412) ou Cravaiche (1637 ; Ferme de Cravache, 1707), où il y a eu une ferme, laquelle formait, avec 12 bonniers de terre, un fief relevant du duché de Brabant et qui fut acquis, le 18 avril 1741, par Humbert Olivet et Catherine-Françoise de Cuypre, dont les noms se retrouvent dans des lieux cités au paragraphe précédent ; Try Maroye, bosquet près duquel on voyait une ferme qui était tenue en franc-alleu du sire de Braine ; Héros, hameau cité en l'an XIII, et dont la situation nous est inconnue.
Le territoire de Waterloo, qui s'étend sur le plateau formant la ligne de partage entre le bassin de la Senne et celui de la Dyle, n'offre que des ondulations du sol insignifiantes, sauf vers le Chênoit et le Roux Sart, où l'on rencontre des vallées assez profondes. Le point culminant semble être à la Taillette des Vesces, près du cimetière. Les parties les plus élevées de la commune de Waterloo appartiennent au système laekenien, et le système bruxellien règne sur le reste du territoire ; mais ces deux terrains sont généralement recouverts par le limon hesbayen du système diluvien. On extrait du sable et de la marne en beaucoup d'endroits, ainsi qu'un calcaire blanc grossier, que l'on façonne en pierres d'appareil et en pavés ; les débris sont calcinés dans un four à chaux.
Tout le territoire de Waterloo appartient au bassin de l'Escaut, mais aucun cours d'eau n'arrose cette commune. Les ravins que l'on remarque aux confins de Braine-l'Alleu et d'Ohain ne sont alimentés par aucune source et ne cessent d'être à sec qu'après de fortes pluies. Les puits ont une profondeur de 30 à 35 mètres et cependant il n'y en a que deux qui aient tari à Waterloo même, pendant les sécheresses de ces dernières années ; mais à Mont-Saint-Jean, il a fallu les approfondir presque tous.
On comptait en l'an XIII, 1,728 habitants ; au 31 décembre 1831, 2,338 habitants ; au 31 décembre 1856, 3,287 habitants.
Waterloo se trouve à l'extrémité septentrionale de la région wallonne de la Belgique, qui se termine à la forêt de Soigne ; aussi y rencontre-t-on déjà quelques personnes qui parlent le flamand.
Les registres de l'étal-civil remontent à l'an IV.
Le territoire de Waterloo était anciennement occupé, en grande partie, par la forêt de Soigne, qui y couvrait encore, en 1834, 833 hectares, dont il ne reste plus que 46 hectares, faisant partie du triage dit actuellement Triage du Ticton. Cette forêt formait jadis un bien domanial, auquel on réunit, en 1642, un bois de 6 bonniers, nommé le Baesbos, et qui fut alors acquis de l'abbaye de Forêt. On y entreprit quelques défrichements au XVIIe siècle, lors de la construction de la chaussée de Bruxelles à Charleroi.
A la lisière méridionale de la forêt existaient jadis des bruyères qui ont fait donner le nom de Roux Sart au hameau qui se trouve aujourd'hui au même endroit. Les 25 et 26 avril 1470, le receveur du domaine ducal à Nivelles en acensa différentes parties, situées entre Roux Sart et la ferme de Mont-Saint-Jean, notamment : 24 1/2 bonniers, qui furent acquis par Pierre A le Plices ; 13 h. 3 journaux, dont Colard Pigolet se rendit acquéreur, et 3 bonniers, qui passèrent à Jean Famein. Ces terrains furent à cette époque mis en culture, et grevés, au profit du domaine, d'un cens annuel s'élevanit à 4 ou à 5 deniers de Louvain, par bonnier.
Les grandes exploitations agricoles sont : la Sucrerie de Waterloo (166 hect.), tenue par M. Capouillet F.Y. appartenant à MM. Ranscelot et Cie ; Papelote (155 hect.), tenue par M. Mathieu (J.-J.) propriétaire ; Mal tournée (60 hect.), tenue par M. Dechamps (J.-B.) propriétaire ; la Ferme Lambotte (71 hect.), tenue par M. Lambotte (M.) propriétaire ; la Ferme du Mayeur (64 hect.), tenue par M. Boucqueau (P.) propriétaire ; Jean de Nivelles (54 hect.), tenue par M. Cochet (J.) propriétaire ; la Ferme de Mont-Saint-Jean (51 hect.) tenue par MM. Delbar frères, appartenant à MM. Boucqueau et consorts. Cette dernière, et la ferme de Waterloo, démolie depuis 1818, étaient jadis les plus anciennes et les plus importantes de la commune, ainsi que nous aurons l'occasion de le dire.
Le nombre des animaux domestiques constaté à Waterloo par les recensements généraux s'élevait à :
Les terres exploitées par les cultivateurs de la commune se répartissaient ainsi :
Ce chiffre total se subdivisait en biens exploités :
En moyenne l'hectare de terre était estimé à:
L’ancienne verge linéaire a 16 1/2 pieds de Bruxelles. I
Il existe à Waterloo deux moulins à vent ayant chacun 2 couples de meules : l'un, le moulin Vandercam, est construit en briques ; l'autre, le moulin de Mont-Saint-Jean, est en bois. Un incendie a détruit un troisième moulin qui était situé à 400 m. N.-O. de l'église.
Le moulin de Mont-Saint-Jean fut construit en vertu d'un octroi en date du 21 avril 1777, accordé à Jean-Baptiste Minne, à charge de payer par an 10 rasières de seigle. Félix de Bast obtint, le 17 mai 1838, l'autorisation d'en élever un deuxième.
Le principal établissement industriel est la grande Sucrerie de Waterloo, établie au bord de la route de Tervueren et dont les immenses bâtiments forment un quadrilatère ayant 220 mètres de longueur, sur 80 m. de largeur; le centre de ces vastes constructions est occupé par une grande cour, qu'un pavillon servant d'habitation divise en deux parties. Des ateliers pour la revivification du noir animal et un gazomètre sont annexés à l'usine, qui emploie 150 ouvriers pendant 4 à 5 mois et utilise comme moteurs 3 machines à vapeur, ayant respectivement la force de 20, 12 et 8 chevaux. La production annuelle s'élève à environ 700,000 kilogr. de sucre ; 80 à 100 bœufs sont engraissés simultanément, au moyen des résidus de la fabrication. Ce bel établissement est dirigé par M. François Capouillet. Il existe en vertu d'un arrêté royal du 6 novembre 1851 et d'une autorisation de la députation permanente, du 20 du même mois.
Deux brasseries sont en activité ; une troisième chôme en ce moment.
Une distillerie, qui emploie une machine à vapeur de 12 chevaux et occupe 70 ouvriers pendant 2 à 3 mois, produit annuellement 900 hectolitres d'alcool.
Une petite usine fabrique 3,500 kilogr. de savon blanc et 3,000 kilogr. de chandelles.
Un four à chaux utilise les déchets des pierres de marne ; il calcine une centaine de mètres cubes.
II a existé au Chênoit une fabrique de produits chimiques, dont l'établissement avait été autorisé le 14 décembre 1835.
On compte dans la commune une cinquantaine de métiers à tisser, dont quelques uns confectionnent même des étoffes de soie ; ils travaillent pour le compte de négociants de Bruxelles, de Braine-l'Alleu et d'Ohain.
Un très-grand nombre de paveurs quittent Waterloo à la bonne saison; ils habitent principalement le hameau du Chênoit.
La route de Bruxelles à Genappe, dont la construction a amené, au XVIIe siècle, la naissance d'un hameau, à Waterloo, longe le territoire de la commune sur 1,150 mètres et le traverse sur 5,000 m. ; celle des Vieux Amis à Tervueren le traverse sur 3,600 m. La route provinciale de Mont-Saint-Jean à Nivelles longe le territoire sur 250 m. ; celle de Mont-Saint-Jean à Braine-l'Alleu le longe sur 1,000 m.; celle des Vieux Amis à Tubise (ou chaussée Bara) le longe sur 1,800 m. et le traverse sur 350 m.
On compte 38 chemins vicinaux et 28 sentiers, mesurant ensemble 64,204 m., dont 1,500 m, étaient payés au 31 décembre 1359 ; 3 aqueducs sont établis sous ces chemins.
Le chemin de grande communication n° 18 traverse la commune sur 2,224 mètres ; le chemin n°71, sur 2,117 mètres.
Dans la partie S.-E. de la commune on trouve le champ de la Longue Tombe, qui nous révèle l'existence d'un tumulus en cet endroit. Ce nom est ancien : dans un acte du 22 mars 1472, Bernard du Pache déclare céder à Henri de Witthem, sire de Braine, un bien qu'il avait hérité de son frère Jean et qui consistait en cens, en rentes, en plumes (c'est-à-dire redevances en poulets ou en chapons) et en hommages, le tout situé au Meis de la Longue Tombe. Bernard avait pour suzerain messire Engelbert de la Neuve-Rue, qui tenait le Meis ou fief du sire de Braine.
Longtemps le territoire qui forme actuellement la commune ne comprit que quelques habitations isolées, notamment la Ferme de Waterloo, située dans une clairière de la forêt, et celle de Mont-Saint-Jean, un peu plus au sud, au-delà du chemin de Nivelles à Louvain. Les faits qui se rattachent à ces deux localités constituent presque toute l'histoire du village.
En 1408-1409, cinq personnes furent poursuivies par leurs ennemis jusqu'à Mont-Saint-Jean. Là il y eut un combat où elles périrent. Bernard De le Spout, envoyé par le sénéchal du Brabant pour s'enquérir du fait et poursuivre les meurtriers, s'empara de six chevaux et d'autant de haubergeons, qu'il trouva abandonnés, mais ses investigations n'eurent pas d'autre résultat.
Dès le commencement du XVIIe siècle, il s'était formé une petite agglomération de maisons à quelque distance à l'E. de la Ferme de Waterloo, près d'un chemin venant de Bruxelles. A cette époque, la consommation du charbon de terre devenait de plus en plus considérable dans la capitale, et on sentait la nécessité d'améliorer de ce côté les moyens de communication, tant dans l'intérêt du commerce que pour faciliter l'envoi de troupes vers les frontières françaises. On entreprit, en conséquence, l'ouverture d'un chemin pavé depuis Ixelles jusqu'à Waterloo.
En l'année 1602, il existait une partie de chaussée partant de Waterloo dans la direction du nord, mais ce ne fut qu'en l'année 1680 environ qu'on le prolongea au sud, vers Genappe et Charleroi. Bientôt des défrichements s'opérèrent à proximité, des maisons s'élevèrent d'espace en espace, et ces dernières, en se multipliant, formèrent insensiblement des hameaux.
Les armées qui défendaient ou qui menaçaient Bruxelles eurent dès lors un égal intérêt à s'assurer de la position de Waterloo, qui leur assurait la possession de la forêt de Soigne. En 1698, les Hollandais fortifièrent la ferme de l'abbaye de Forêt et l'entourèrent de bastions ; ils élevèrent également des ouvrages à l'entour d'un enclos contigu à la forêt et y firent camper de 6 à 7,000 hommes, pendant plus de six semaines. Tous ces ouvrages furent détruits après la paix par l'abbaye qui dépensa pour cet objet environ 600 florins.
La lutte pour la succession d'Espagne attira de nouveau sur le village naissant les malheurs de la guerre. Lorsque, en 1705, l'armée anglo-hollandaise, sous les ordres de Marlborough, s'approcha de la forêt de Soigne, il fit attaquer Waterloo le 17 août, à 10 heures du soir. Ce poste avait été occupé, dès la veille, par un vaillant enfant de la localité, le colonel Jacques Pasteur, avec six escadrons de dragons, et on y avait ensuite envoyé un renfort composé d'un bataillon et de 350 grenadiers. Pasteur se défendit vaillamment pendant une heure et demie ; puis, conformément à ses instructions, se retira vers Vivier-d'Oie (sous Uccle), mais s’étant aperçu qu'on ne le poursuivait pas, il retourna à Waterloo, que les ennemis avaient pillé, puis abandonné.
Le 6 juillet 1794, quelques jours après la bataille de Fleurus, il y eut à Waterloo un combat assez rude, entre le général Lefebvre, à la tête de l'avant-garde de l'armée française de Sambre-et-Meuse et des troupes austro-hollandaises, commandées par le prince d'Orange, qui fut forcé de battre en retraite.
La république française, devenue maîtresse des Pays-Bas, érigea Waterloo en une commune distincte, comprenant les hameaux de Waterloo, de Mont-Saint-Jean. de Roussart et de Chênoit, ainsi que quelques maisons à Smohain et à Héros (sic). Un arrêté préfectoral du 4 septembre 1807 en a fixé les limites vers Plancenoit, et un procès-verbal de délimitation, du 6 mars 1813, en décrit les limites vers la forêt impériale de Soigne, Braine-l'Alleu, Plancenoit et Ohain.
Dès cette époque, par suite du développement que prit de plus en plus le commerce de la houille, dont l’envoi vers le nord se faisait principalement par la chaussée de Charleroi à Bruxelles, Waterloo prospéra considérablement. Une grande partie de cette interminable rue qui s'étend depuis l'église jusqu'à la ferme de Mont-Saint-Jean, fut construite. L'ouverture, pendant le dix-huitième siècle, des chaussées conduisant de ce dernier endroit à Nivelles et à Braine-l’Alleu contribua également à sa prospérité. Celle-ci fut encore activée par un événement qui faillit y porter une rude atteinte et dont le souvenir attire continuellement à Waterloo, pendant l'été, un grand nombre d'étrangers et particulièrement d'Anglais.
C'est à Waterloo que Wellington eut son quartier-général la nuit qui précéda la bataille du 18 juin 1815 (dont nous avons parlé à l'article Plancenoit) ; il y logea à la Poste aux chevaux. Le prince d'Orange, le général Picton et d'autres officiers supérieurs couchèrent également dans le village. Le lendemain, on y ramena un nombre immense de blessés, notamment à la ferme de Mont-Sauint-Jean, qui fut transformée en hôpital temporaire. De là le grand nombre de monuments funéraires qui se trouvent dans le village, outre ceux que l'on a placés dans l'église et dont nous donnerons plus loin l'énumération.
A l'O. de la route de Bruxelles, à 50 mètres environ au N. de l'église, on voit, dans le jardin de M. Paris, encastré dans un petit mur, un marbre portant une inscription destinée à rappeler l'amputation faite, en 1815, à lord Henri William Paget, comte d'Uxbridge, créé depuis marquis d'Anglesey et feld-maréchal, mort en 1854. Cette pierre est flanquée : à droite, d'une inscription anglaise, invitant les étrangers à visiter l'établissement de M. Paris (Establishment | including several | interesting and curious | souvenirs of the baille | of Waterloo, fought on | the 18th | of june 1815) ; à gauche, de deux inscriptions rappelant que celui-ci a reçu la visite : le 1er octobre 1824, de George IV, roi d'Angleterre, et, le 20 septembre 1825. du roi de Prusse, Frédéric III, accompagné de ses trois fils.
Au bord septentrional du chemin conduisant du presbytère au cimetière s'élèvent trois pins, disposés en triangle. Ils indiquent l'emplacement d'une grande fosse où l'on a enterré environ 300 Anglais, qui n'ont succombé à leurs blessures que 40 à 45 jours après la bataille. A Joli-Bois, derrière la maison Desmedt, contre une écurie qui se trouve à l'O. de la route de Charleroi, à 300 mètres au N. du croisement de cette route avec celle de Mont-Saint-Pont, on voit un beau sarcophage en pierre bleue, orné aux quatre faces de tablettes de marbre blanc. Aux angles sont quatre piliers en pierre bleue rattachés par des barres de fer. Sur la face nord, dont la tablette est brisée, on lit les lignes suivantes, que nous avons complétées par conjecture :
Beneath this stone lies the Body of | Lieutenant-colonel Edward stables, | Of Great Hormeadbury in the county of Herts. | He served in the continental Wars | under sir John Moore and the Duke of Wellington, | and was killed on the 18th of June 1815 whilst commanding a Battalion | of Grenadier Guards in the battle of Waterloo, | at the close of that memorable Day, | he fell distinguished | By his Soldiers blest in his Comrades tears. | MDCCCXV. |
La face sud porte:
Hic jacet | Edvardus stables | Olim de hormeadbury, in comitatu hertfordiensi : | In exercitu Brilannico Satellilum regiorum Tribunus. | In Hispania militiam iniit sub insigni duce Joan | Moore. Equit : Bain : | Mox per eandem per varios triumphos gloriosissime liberatam, | Sub insignissimo principe Arthuro, Duce de Wellington, | Galliam feliciter intravit | Tandem in praelio Waterloniensi | Agmini quadrato imperaus, | Dum monitu et exemplo militum animos in hostem incendebat, | Egregia morte peremptus est. | Abreptum lugent amici, commilitores, patria. | Obiitanno ætatis suæ XXXIII. |
A Mont-Saint-Jean, dans le jardin de l'ancienne auberge du Cheval Blanc, appartenant à la veuve Bodengien, en face de l'hôtel des Colonnes, à l'E. de la route de Charleroi et au N. du chemin de la Hulpe, existe un monument cubique, en pierre bleue, et entouré d'une grille de fer. On y lit, sur la face sud :
Sacred | to the memory of | Major Arthur Rowley Heyland | of his Britannick Majesty's | Fortieth Regiment of Foot, | who was buried on this spot | He fell gloriously in the Battle of | Waterloo | on the 18th of June 4815. | at the moment of Victory | and in command of the Regiment. | Aged 34 Years. |
En récompense des « éclatants services » qu'il avait rendus au royaume des Pays-Bas, le roi Guillaume créa Wellington prince de Waterloo, titre qui est transmissible par droit de primogéniture, et, de commun accord avec les États-Généraux, lui accorda une dotation annuelle de 20,000 florins de Hollande environ, « pour être possédée irrévocablement et à perpétuité par le prince de Waterloo et ses descendants légitimes. » Cette dotation fut composée du Bois de Nivelles, à Nivelles (contenance, 535 hectares) ; du Bois de la Bruyère (60 hect.) et Hasoit (205 hect.), à Thines ; du Bois de Faux, sur Obaix (40 hect.) ; du Grand et Petit Forriet, à Vieux-Genappe (62 hect.) ; du Bois de Bossut, à Baisy (122 hect.) et des Bois de Petit-Bossut (20 hect.) et de Pierpont (39 hect.), à Frasnes, en tout 1,083 hectares (arrêté en date du 29 septembre 1815). Ces bois, dont la majeure partie a été mise en culture, appartiennent encore aux héritiers de l'illustre général. Waterloo forme aujourd'hui une des communes les plus importantes de l'arrondissement, bien que le transport du charbon ait presque complètement cessé sur la route qui le traverse, par suite de l'achèvement du canal de Charleroi à Bruxelles.
Actuellement on s'y rend, de préférence, par la route de Mont-Saint-Jean à Tervueren, ouverte pendant la domination hollandaise à travers la forêt de Soigne et qui coupe le chemin de fer du Luxembourg à Groenendael. Un service d'omnibus met le village en communication avec ce dernier endroit, où il y a une station très fréquentée.
La commune de Waterloo est une de celles qui ont obtenu un drapeau d'honneur en 1832.
Nous n'avons rien à dire de l'ancienne organisation judiciaire et administrative du village qui nous occupe ; en effet, sauf une faible partie du territoire, où l'église s’éleva au XVIIe siècle et qui dépendait de Rhode-Saint-Genèse, chef-lieu de mairie dans l'ammanie de Bruxelles, Waterloo fit partie de Braine-l'Alleu (dans la mairie de la Hulpe et le Brabant wallon) jusqu'à la domination française. Tout ce qui était compris dans la forêt de Soigne, il est important de le remarquer, ressortissait à une troisième juridiction, celle de woudtmeester ou maître des forêts.
Waterloo n'est pas mentionné parmi les communes dont se composa, en vertu de l'arrêté du 14 fructidor an III, le canton de Braine-l'Alleu ; mais il est cité, ainsi que Petit-Waterloo, par l’arrêté du 27 frimaire an IV. Ces deux communes auraient donc été instituées dans l'intervalle ; toutefois, Waterloo seul continua à exister. En l'an X, on l'engloba dans le second arrondissement de justice de paix de Nivelles.
Le budget de la commune, pour 1859, présente les chiffres suivants :
Dès l'année 1714, il existait à Waterloo un serment de l'arc à la main, ayant pour patrons saint Joseph et saint Sébastien.
Un poste de gendarmerie est établi à Waterloo, afin de protéger la forêt contre le maraudage qu'y exercent les populations voisines.
Le principal domaine de Waterloo était la ferme de ce nom, qui était la propriété de l'abbaye de Forêt et à laquelle était annexée une seigneurie ayant un échevinage particulier. Dans une charte sans date, de l'année 1140 environ, on parle d'une veuye Emza qui avait donné à l'abbaye, pour l'âme de son fils, un bonnier de terre situé près de Waterloo, el, en 1145, le duc Godefroid III confirma au monastère la possession d'une terre de Nicolas de Hocekerke (ou Oiskerque), terre voisine de la ferme de Waterloo et que les religieuses avaient acquise, moitié par achat, moitié par don, lorsque la fille de Nicolas était entrée dans leur communauté.
L'abbaye acquit aussi la dîme de Waterloo, d'abord d'un chanoine de Notre-Dame de Cambrai, nommé S. (Siger), qui en fit abandon pour aussi longtemps qu'il serait possesseur du personnat de Braine, puis du doyen et du chapitre de Cambrai, en l'année 1221. Elle payait, en retour, un cens annuel d'un marc d'argent, poids de Cologne.
La ferme de Waterloo fournissait jadis un chariot « aux bonnes gens du métier des tisserands de tapis » de Bruxelles ; mais, rendant la guerre que le roi d'Angleterre, Edouard III, et les princes belges, ses alliés, firent à Philippe de Valois, roi de France, ces « bonnes « gens » se présentèrent devant I'amman de Bruxelles, Jean Vanden Wikette, et déclarèrent, le mercredi après la Pentecôte, en 1340, renoncer à perpétuité à cette prestation. La ferme payait à la vénerie de Boitsfort une redevance de 8 muids d'orge. D'autre part, notamment en vertu de chartes du 20 août 1410 et du 1er décembre 1496, elle était autorisée à faire pâturer dans le bois de Soigne 30 vaches, un verrat, 12 chevaux, 2 juments et 25 porcs.
La ferme de Waterloo, avec 42 bonniers 1 journal de terres et 9 b. de vergers et de prairies, fut vendue le 8 pluviôse an V, au citoyen Paulée, moyennant 55,500 livres. Elle a été démolie en 1818, et actuellement il n'en reste plus le moindre vestige.
On ignore complètement à quelle époque l'ordre du Temple établit sa célèbre ferme de Mont-Saint-Jean, qui passa ensuite à l'ordre de Malte. Les ducs de Brabant en revendiquèrent, pendant quelque temps, la propriété, et le receveur de leur domaine à Nivelles la donna, à titre héréditaire, le 13 novembre 1434, à Colart Le Fever, à charge de payer un cens de 42 vieux gros. Colart et ses successeurs furent autorisés à faire pâturer dans la forêt 2 chevaux et 2 vaches et à y prendre du bois sec pour chauffage, en quantité raisonnable, et du bois de charpente pour les travaux de restauration des bâtiments.
Jusqu'en 1765, la chaussée de Charleroi passait à l'E. de la ferme, en dessinant une courbe ; on en rectifia, à cette époque, la direction, et, quelques années après, on rebâtit la ferme à front du nouveau tracé de la route. Au milieu de la façade de la tourelle à girouettes qui s'élève au-dessus de la porte d'entrée, on voit une pierre bleue ornée d'armoiries portant cette inscription :
Hæc villa omnino reedificata | ab illustrissimo D.D. De Rosset | Defleury commendatore in Piéton | ordinis Melitensis anno domini 1778.
Le 28 pluviôse an VIII elle fut vendue, avec 65 bonniers 1 journal, pour la somme de 42,100 francs, au banquier Bodin, de Paris. En 1820, le bruit courut que le gouvernement hollandais avait l'intention de construire en cet endroit une forteresse, qui aurait défendu les approches de Bruxelles vers le sud. Il y avait, dans la paroisse de Braine-l'Alleu, une autre maison, également dite Mont-Saint-Jehan. Une seigneurie foncière y était annexée. Elle relevait de la seigneurie de Bois-Seigneur-Isaac, et en arrière-fief, du comté de Hainaut ; Guillaume Descamps en était propriétaire, en l'année 1473.
La ferme de Papelote, au S.-E., a joué un certain rôle pendant la bataille de la Belle-Alliance. Lors de la grande attaque des Français contre la gauche anglo-hollandaise, la division Durutte en chassa la compagnie légère du 3e bataillon du 2e régiment de Nassau, que commandait le capitaine Von Rittberg, mais la perdit ensuite. Plus tard, elle fut encore incendiée et reprise. Elle a été récemment rebâtie à grands frais.
A quelque distance de là se trouve la Croix Polchet, souvenir du meurtre d'un jeune instituteur, tué en cet endroit le 10 juin 1832.
La Villa Hallez, qu'habitait M. Pierre-Joseph Hallez, notaire et bourgmestre, mort en 1853, s'élève au bord de la chaussée de Bruxelles; elle occupe l'emplacement de l'ancien Château de Waterloo, qui, après avoir appartenu, dit-on, au capitaine Jacquot, fut acheté par M. Hallez, il y a environ 40 ans, et démoli avec sa tour, il y a 16 ans.
Le territoire de Waterloo dépendait jadis de la paroisse de Braine-l'Alleu, dont il ne fut séparé qu'après le Concordat. Dans un acte du 27 avril 1645, on trouve le village qualifié de paroisse (..., in de prochie van Waterloo), mais par suite de l'adoption d'une locution vicieuse qui n'avait d'autre signification que celle de hameju. Trois ou quatre maisons y ressortissaient à l'église de Rhode-Saint-Genèse, dont elles étaient fort éloignées, mais le curé de Braine consentit à y administrer les sacrements, ce que l'autorité ecclésiastique approuva le 19 octobre 1699.
Dès le 10 décembre 1657, on discutait un projet de bâtir un nouvel oratoire, à l'entrée de la forêt de Soigne, vers le midi ; toutefois, on n'y donna suite que plus tard.
Il y avait de ce côté une chapelle ruinée de Sainte-Anne. Afin de la restaurer, les marchands de bois de la forêt de Soigne consentirent à ce qu'on prélevât le centième de la valeur du bois vendu dans la forêt, imposition qui produisit, de 1651 à 1686, une somme de 14,807 florins 3 sous 10 deniers. On l'employa à construire à Waterloo une nouvelle chapelle, et, en vertu d'un décret du gouverneur général, du 10 janvier 1688, on destina encore à cet objet le produit de la vente d'un bonnier de bois.
Le 19 février 1690, le nouvel édifice fut béni par le vicaire général de l'archevêché, en présence du gouverneur général, marquis de Gastanaga ; celui-ci l'avait fait bâtir dans l'espoir, espoir qui ne se réalisa pas, que le roi Charles II aurait un héritier ; c'est ce que nous apprend l'inscription suivante, qui se lit encore au fronton du pronaos, entre deux grands lions de pierre :
D. O. M. | et DD. losepho et Annæ | hoc sacellum | pro desiderata dominiis catholicis | Caroli II Hisp. Ind. reg. Belg. principis prosapia | Fran : Ant: Agurto, marchio de Castanaga Helg. guberntor | obtulit et lapidem fundamentalem posut votis sempiternis.
Lorsqu'il fallut nommer un desservant, on ne put songer à y faire célébrer l'office divin par le curé de Rhode-Saint-Genèse, dont la paroisse comprenait remplacement de la chapelle ; son habitation était trop éloignée, et d'ailleurs il était d'ordinaire flamand d'origine, tandis que la population de Waterloo se composait surtout de Wallons. Les Capucins auraient voulu se charger de ce soin ; mais, ainsi que le fait remarquer la chambre des comptes dans un avis du 10 mai 1690, la forêt était déjà remplie d'établissements religieux. Le curé de Braine-l'Alleu se présenta aussi, en alléguant que la nouvelle chapelle serait fréquentée par un grand nombre de ses paroissiens, mais ses réclamations ne réussirent pas. On se détermina à Instituer un chapelain qui serait nommé par le gouvernement, rétribué au moyen de la taxe mentionnée plus haut, et assisté, pour ce qui concernait l'administration temporelle, par trois personnes, un membre de la chambre des comptes, un marchand de bois et un notable de Waterloo. Ce chapelain devait célébrer la messe tous les jours ; en retour, il recevait du gouvernement 232 florins 16 sous par an, et son clerc 50 florins ; en 1787, il ne jouissait d'aucune autre fondation, sauf de deux obits fondés par Jacques Pastur ou Pasteur, à charge de 18 sous au curé et de 30 sous au clerc. Après le concordat, on érigea Waterloo en succursale de la cure de Braine-l'Alleu, sous le vocable de Saint-Jean et Saint-Amand ; mais depuis, le temple a repris pour patron saint Joseph et pour patronne secondaire sainte Anne. Les revenus de la fabrique s'élèvent actuellement à 1,877 francs.
L'église ne consistait d'abord qu'en un petit chœur, ayant à son extrémité orientale le dôme qui existe encore et qui servait de nef. En 1816 et 1847, on y plaça, près de l'autel, un grand nombre d'inscriptions, a la mémoire des victimes de la journée du 18 juin.
En 1823, l'église fut rebâtie et on transporta l'autel sous le dôme ; les inscriptions dont nous venons de parler furent disposées des deux côtés de la nouvelle nef, vers le bas de l'église, à proximité de la tour. Mais l'édifice étant en mauvais état et trop exigu pour la population toujours croissante de la localité, on le remplaça, en 1855, par un nouveau temple, dont les plans sont dus à M. Coulon, et deux ans après, on y ajouta un chœur et une tour, d'après les dessins de feu l'architecte Dumont. Actuellement, on l'aperçoit de fort loin à cause de sa position sur un plateau. Le grand dôme qui le termine à l'est, la tour carrée en briques, qui s'élève vers l'occident et qui doit être surmontée d'une superbe flèche de 22 mètres de hauteur, lui donnent un aspect véritablement monumental. Les Anglais y ont contribué pour 25,000 francs, dont 8,000 devaient être spécialement affectés à la restauration et à l'embellissement du dôme, dans lequel on allait transporter toutes les inscriptions commémoratives.
Indépendamment d'une entrée latérale, on pénètre dans l'église par le péristyle, qu'une petite place sépare de la chaussée de Charleroi. Ce péristyle offre un fronton triangulaire, orné de deux lions et reposant sur six colonnes doriques. On se trouve d'abord dans le dôme, dont le périmètre dessine un quartefeuille et qui communique vers l'ouest, avec la grande nef. Ce dôme date de l'année 1686 et a été restauré en 1844 ; il est couronné par une coupole, dont les quatre renflements reproduisent la forme du quartefeuille, et éclairé par six œils-de-bœuf et par une lanterne cylindrique à huit fenêtres. Les nefs, dont la largeur totale est de 20 mètres et la longueur (y compris le chœur) de 45 mètres, présentent sept travées, outre une travée occupée par les bas-autels et un chœur semi-circulaire. Les colonnes sont d'ordre ionique. La grande nef est cintrée, avec arcs doubleaux et nervures croisées ; les basses nefs n'ont qu'un plafond. L'inscription : D. O. M. | Primum hujus ecclesiæ | lapidem posuit Dna M: | F. J. AIouchet, pastore | Rdo Dno Ph. J. Ulens, | Hâc 14 maji 1855. se lit à l'extérieur, vers le milieu du côté sud de l'église.
Cet édifice renferme une chaire, des bancs de communion, des autels (notamment les autels latéraux, qui sont dédiés à la Vierge et à Saint-Joseph), sculptés par Van Hool, d'Anvers ; les orgues, qui sont placées au-dessus de l'arcade conduisant du dôme dans la nef, sont belles et ont été exécutées par Anneessens, de Ninove. Mais ce qui attire principalement l'étranger dans l'église, c'est l'ornementation intérieure du dôme, dont les parois latérales sont couvertes d'inscriptions et ornées chacune d'un bas-relief placé au milieu d'un portail simulé. Celui de droite, œuvre de Wiener, est en bronze ; il représente la Victoire tenant une branche de laurier de la main droite et une couronne de la main gauche ; celui de gauche, qui a été sculpté en marbre blanc par Geefs, nous offre les armes de la Grande-Bretagne (un écu à trois couronnes et trois roses, entouré d'une guirlande de chardons, de roses et de chêne), reposant sur un faisceau de drapeaux.
Sous le premier de ces bas-reliefs on lit :
Auspice illustrissimo Principe Frederico Nassavio, | in perpetuam memoriam | insignis victoriæ | Anno MDCCCXV die junii XVIII relalæ, | Waterl. Sodal. ære et curâ : hoc monumentum est ereclum.
Sous le second, on voit les lignes suivantes:
In Honored memory of | All Brilish Officers. | Non Commissioned Officers and Soldiers | Who fell in Battle. Upon the 16th. 17th. and 18th. of June 1815. | This Tablet was erecled | By a few Brothers in arms and Countrymen | A. D. MDCCCLVIII | Glory encircles with the same noble diadem | The humble as well as the exalted.
A l'intérieur du grillage qui ferme la partie méridionale du dôme, on voit, posé sur un socle de marbre, le buste de Wellington, en marbre blanc, qui a été donné par la famille de ce grand capitaine Les inscriptions funéraires de l'église de Waterloo n'ayant jamais été publiées dans aucun ouvrage, nous croyons devoir les reproduire ici, d'après une grande feuille in-plano éditée récemment.
A droite :
1° D. 0. M. | A la mémoire du général-major | Baron Van Merle, | tué au champ d'honneur, le 18 juin 1815, | à la bataille de Waterloo, | à la tête de la brigade de cavalerie n°1
Dans ce champ belliqueux, | Où sa valeur succombe, Sa gloire et nos regrets | accompagnent sa tombe. R. I. P.
2° De heeren Officieren van het regiment Hussaren n°6, | In dienste van | Zijne Majesteit den Koning der Nederlanden I | Aangevoerd door den Colonel Boreel. Ridder der militaire Willems-Orde 3e classe, | Aan hunne brave Wapenbroeders, gesneuveld op den 18 junii 1815, | Bij de Bataille van Walerloo. | Generaal Major Van Merle | Commanderende de Brigade ligte Cavalerie. | Ritmeester Willem Van Wynbergen. | Idem Mauritz Van Heyden. | Luitenant Willem Verhellouw. | Idem Willem Wolff. | Jonker Cornelis Breda.
Hun, die voor 't vaderland, in ’t harnas zijn gestorven, Is door die heldendaad onsterflijke eer verworven.
3° Ter nagedachtenis | van | Willem Anne | Baron van Pallandt | gebn op den Huize Eerde | den 4den jan. MDCCLXXXV. | als Rithmeester | bij het regiment | ligte dragonders n°4 | roemrijk | voor Koning en Vaderland | gesneuveld | den 18 jun. MDCCCXV.
4° Den 18 junii 1815 | sneuvelde in de slag van Waterloo | Cl Fe Sd Baron van Haren | Kamerjonker van Z. M. | den Koning der Nederlanden | 1te Leut. bij de genle Staf en | Adj van den Generaal Major | Grave W. van Bijlandt. | Geboren den 2 junii 1793. | Zijn vader | Cl Wm Baron van Haren | Leut. Coll en Capt. in de gardes | Dragonders der Nederlanden, | had insgelijks zijn leven | voor zijn Vaderland gelaten | don 18de sept. 1793. | bij Wervick. | Opgeregt door zijn' Generaal.
5° In memory of | Major John Dorset Bringhurst | 1st reg. King's Dragoon Guards, | who after serving seven campaigns as | aid de camp to Major Genl Sir H. Franc. K. C. B | in Spain, Portugal and France, | was killed | in a charge of Cavalry at the battle of | Waterloo, | on the 18th of june 1815. | He was buried on the spot where he fell, near the | West entrance of the farm of La Haye Sainte.
6° To the memory | of the undermentioned Gallant Oflicers | of the second Battalion | of his Britannic Majesty's | third Regiment of foot Guards, | who bravely fell | In the Battle of Waterloo, | on the 18th june 1815. | This Tablet is inscribed by | Their Colonel, | his royal highness | Prince William Frédéric, I Duke of Gloucester of his Majesty's forces. | Lieut. Colonel the honble Sir Alexr Gordon. K. C. B. | Charles Fox Canning | Captains William Stothert. | The Honble Hustings Forbes | Thomas Craufierd. | John Ashton | Ensign Simpson.
7° Guilielmus Norman Ramsay | in exercitu britannico | spectata virtute insignis, | qui honoris illustrem circulum | perbrevi spatio complevit, | et sibi satis vixit, | sed non patriæ : | pro libératione Europæ | et gloria Angliæ | Duce invicto Wellington | Fortissimo pugnans, | pulcherrimam mortem invenit, | Die octodecimâ junii MD. CCC. XV. | Æternæ amici et commilitonis memoriæ | hoc Marmor sacrum esse voluit | Augustus Frazer.
8° Sacred to the memory | of Colonel Wm Fui 1er of the 1st | (or King's own) Regt of Dgn Gds | in the royal horse gd Brigade, | who gloriously fell, | on the 18th of june 1815, | at the memorable Battle | of Waterloo, whilst leading | his gallant regt | to the charge of the | Enemy's Cavalry. | This Stone was erected | By his affectionate Brother | M. General Fuller | Late of the Coldstm Guards.
9° Sacred. to. the. memory |. Major. William. J. Lloyd | Major. George Bean |J Major. W. Norman. Ramsay | Major. Robert. M. Cairnes | Captain. Samuel. Bolton | Lieut. William. L. Robe | Lieut. Michaël. T. Cromie | Lieut. Robert. Manners I Lieut. Charles. Spearman | Royal. Brilish. Artillery | Lieut. Declef. de Schulzen | King's. German. Arlillery | and | III. Serjeants and. LXX. Rank. and. File. | who. fell. in. the. Battle. of Waterloo | June XVIII.MDCCCXV. | This. Stone. was. erected. by | The. Officers. of. those. two. Corps | who. were. in. Ihe. action.
10° Sacred lo the memory | of Captains | Neil Campbell, John Sinclair, John Cameron. | Lieutenants Donald Cameron, Duncan, Machpherson, | John Kynock, John Rowling, Ewen Kennedy. | And of Nine Non-Commissioned Officers | and seventy live privates of the 79 regt of highlanders | who fell in the memorable battles of | Quatre-Bras and Waterloo, | 16th and 18th june 1815. | In which actions, there were also wounded of the | same corps 24 Officers, 375 non-commissioned | Officers and Privates. | In testimony of the valour of their deceased | Bretheren in arms, this tablet is inscribed | By the surviving officers of the regiment.
How sleep the brave who sink to rest ? By all their Country's wishes blest !!!
11° Sacred to the memory | of capt George Battersby 1st kings regt of dragoon guards | in the royal horse guard brigade, | Who fell in the field of glory in a distinguished charge of | Heavy cavalry, june 18th 1815, at the battle of Waterloo, | aged 25 years. | He had already served with great credit in several campains | in Spain and in France as aid-de-camp to M. general Howard, K. C. B. | His was an ardent, a superior and a noble spirit. | In lasting remembrance of him, and of his heroic end, this tablet ] is raised by a mourning and a attached Friend.
12° 28th regiment | To the memory | of the officers and privates of the 28th regiment, | who fell in the battles of Quatre-Bras, and Waterloo, on the | 16th and 18th june 1815 | this pyramid is erected by colonel sir Philip Belson, | and the officers of that corps, who were | engaged in that memorable victory :
Hic manius ob patriam pugnando vulnera passi.
13° This Monument was erected | By the 12th Lt Dragons to the memory of | the Officers and soldiers belonging to the regiment | who were Killed at the Battle of Waterloo | 18th june 1815 | Captain Edward Sandys | Lieutenant Lindsey Bertie | Cornet John E. Loekart | Serjeant Majors | Robert Nelson, Thomas ScanIon | Serjeants | William Baird, Thomas Finley, James Kirby, | Wilson Cox, William Toole | Corporals | William Horston, William Marh, Samuel Nichols | Privates | Isaac Bishop, John Glass, James Mc Lashor, | William Burley, Edward Growcock, Edward Mc Donald, | John Baxter, Jeremiah Hickey, John Nugent. | Charles Cochran, George Hurst, Francis Percy, | Charles Clare, Thomas Halford, Michael Rainsfort, | Thomas Clarke, Robert Kelly, Hugh Smiths, | Hugh Donnegan, John King, William Stewart, | William Daxter, Francis Lang, James Sivell, | Guy Devitt, Daniel Murphy, Richard Slade, | Edward Eadie, Philip Murphy, Joseph Williamson, | John Eearly, Robert Matthewson, James Wiggins, | Francis Foster, John Macfarlane, James Wiimol, | James Fisher, John Welsh.
14° Sacred | to the memory of | Alexander Hay' Esquire of Nunraw | Cornet in the 16th Light Dragoons, aged 18 years, | who fell gloriously in the memorable Battle of | Waterloo, june 18th 1815.
O dolor atquc deeus magnum! Hœc le prima dies bello dédit, hæc eadem aufert ! This tablet was placed here by his | Brothers and Sisters.
A gauche :
1° Sacred to the memory | of Lieutenant George William Gunning | of the 10th Hussars | killed at the Battle of Waterloo on | the 18th of june 1815.
2° Erected by his Brother Officers | This Stone is in memory of ] Lieutt William Livingstone Robe. | Of the British royal horse artillery, | Son of Coll Sir Wm Robe. K. C. B. and K. T. S. I He fell nobly at Waterloo 18th june 1815. | Aged 24 years. | This was the 33rd time he had met his country's foe | Among which were | Fuentes de Onor Salamanca the Nivelle and the Nive | 1812 and 1813. | He was known to and distinguished by | Field Marshal the Duke of Wellington, | Pious to his God | Beloved by his friends and by his soldiers, | And devoted to his country. | His Parents and Family | while they glory in their country's triumphs | Must ever deplore his loss.
3° To the memory of | the honble Frédéric Howard I Major of the 4 01'» Hussars, Killed at the Battle of j Waterloo. [ His mutilated remains were removed from Ihe field | of battle by order of his affeclionate father Frederick | Earl of Carlisle to be deposited in the family mausoletim | at | Castle Howard. | This tablet was directed to be placed in the Chapel of | Waterloo, by his Brother Ofiicers.
4° Sacred | to the memory of the officers | of the 2nd Battalion 30th regiment of foot | who fell in the | Battle of Waterloo | 18 june 1815. | Major T.W. Chambers. | Captain A. M. Nab. | Lieutt H. Beere. | Edw Prendergast. | Ensns J. James. | J. Bullen. | And of | 18 non-commissioned Officers and | 112 privates of the same corps ; | Who also fell on | that memorable day.
5° Sacred | to the memory | of | Lieutt Coll Richd Fitzgerald, | of his B. Ms 2ndi life Guards | who fell in the field of Waterloo | june 18lth 1815. | In the 41st year of his age. | His remains are deposited in the church yard. | This tablet is erected as a tribute of gratitude | to his worth, by his afflicted sister.
6° Sacred | to the memory | of | Major Edward Hodge | and | Lieut. Arthur Myers | of the | 7th regiment of Hussars | who | were killed on the 17th of june 1815. | This monument is erected | by their Brother Officers | as a token of their respect | and esteem.
7° Sacred to | Lieutenant Colonel Charles Fox Canning | Late Captain in his Britannic Majesty's third regiment of foot Guards, | and aid de camp to his grace the Duke of Wellington. | who after having served by the side of that illustrious commander | in Portugal Spain and France, | through several successive and most memorable campaigns, | was killed on the 18th day of june 1815 at the battle of Waterloo | by a shot from the enemy’s line, while engaged in the zealous discharge of his duty. | He expired in the 33d year of his age. | His body was buried on the spot where he fell.
Of temper mild, with kind affections warm'd, |
For life's more peaceful walk by nature form'd, |
Rude was the shock his gentle heart withstood, |
When first by duty call'd lo fields of blood : |
But once in arms, all fonder thoughts repress'd, |
The soldier's spirit mounted in his breast : |
Near his great chief, on many a trying day, |
He brav’d each peril of the ddadly fray ; |
And when on Waterloo's ensanguin'd plain |
He fell in glory midst the glorious slain, |
Unmov'd by ought to selfish mind allied, |
“Thank heaven! my leader lives”:- he said, and died. |
8° Sacred | To the memory of | Colonel sir Henry Walton Ellis | K. C. B. of the 23rd royal | Welch fusiliers, who after serving | with distinction in Egypt, America, | the West Indies, and throughout | Ihe Peninsular war | Fell gallantly at the head of | his regiment on the plains of | Waterloo in the 32nd year of | his age. | This tablet is erected | by Lieut colonel Joss and the | Officers of the 23rd fusiliers.
9° To the memory | of | Captains: John Haigh, Henry Rushton Buck | Lieutenants: John Boyce, James Hart, Arthur Gore, Thomas Haigh, John Cameron | Of the 33rd regiment of foot | who were Killed at the Battles of | Quatre-Bras and Waterloo. | This Stone is erected by their Brothers \ Officers as a mark of their Esteem j and regard.
10° To the memory | of | Major Edwin Griffith, | Lieutenant Isaac Sherwood and | Lieutenant Henry Bucley. I Ofiicers in the XVth Kings regt of Hussars (British) | who fell in the Battle of | Waterloo | June XVIIIth MDCCCXV. | This Stone was erected by the Officers I of that regiment I As a testimony of their respect,
Dulce et decorum est pro patria mori.
11° In memonam I Roberti Cairnes | equitalus re-gii apud exercitum britannicum | sub Duce de Wel-lington, | bellica lormenta agenlis legali, | qui in campo Waterloviensi, | 18 cal. junii MD.CCC.XV. | acie fervente \ occisus, defletam commilitonibus | et amicis luctuosam J ajino œlatis suœ XXXmo mortem obiit. | Fratri oplimo et carissimo J F rater qui in priF-lio lateri adhœrens, | moribundi halitum suscepit su-premum, \ hoc marmor, piclatis œlemœ testimonium, | mœrensponere curavit j Burke Cuppage.
12° Sacred | to the memory | of | Lieut. Colonel Edward Stables. | Lieut. Colonel Sir Francis d'Oyly. K. C. B. | Lieut. Colonel Charles Thomas. | Lieut. Colonel William Miller. | Lieut. Colonel William Henry Milnes. | Captain Robert Adair. | Captain Edward Grose. | Captain Newton Chambers. | Captain Thomas Brown. | Ensign Edward Pardoe. | Ensign James Lord Hay. } Ensign the honb|e S. S. P. Barrington. | of his Britannic Majestys | 1st regiment of foot Guards, | who fell gloriously in the Battles | of Quatre-Bras and Waterloo on | the 16th and 18th of june | 1815. | The Officers of the | Regiment have erected this | Monument in commemoration | of the fall of their | Gallant Companions.
13° To the memory of | The under named Officers of the 3rd battalion of his | Britannic Majesty's Regiment of royal Scots, | who fell in the battles of | Quatre-Bras and Waterloo, | On the 16th and 18th june 1815 | And of their Gallant Sergeant Major, | who was shot through the ears | while holding the King's colour, | (In the act of bearing wich | One Lieutenant and three Ensigns | Had successively fallen.) | This Tablet is inscribed, | As a testimony of personal regard for the individuals | And of admiration of the Gallant services of the Corps. | By their Colonel | His royal highness, I Prinre Edward, | Duke of Kent and Strathearn | etc. etc. etc. etc. | Field Marshal of his Majesty's Forces | And Governor of Gibraltar. | Captain Bucklev. | Lieutenants: Armstrong, O'Neil, Young | Ensigns : Robertson, Kennedy, Anderson | Sergeant Major Quick.
Dans le cimetière, qui se trouve à 250 mètres à l’0. de l'église, on lit, sur un bloc de pierre bleue, une double inscription, anglaise et française; en voici le texte en français :
A la mémoire | du chevalier H. W. Ellis. K.. C. B. | colonel du 23e régt des fusiliers royaux | de Galles, | tué à la bataille de Waterloo | le 18 juin 1815.
Une pierre tumulaire, entourée d'une grille de fer, porte ces mots :
D. O. M. | Sacred to the memory of lieutenant | colonel Richard Gerald of the 2nd regimend | life guards of his Britannic Maiesty whorel | gloriously at the Battle of la belle Alliance | near this town on the 18 June 1845 in the 41 | year of his life deeply and deservedly regretted | by his family and friends to a manly loftiness | of soul he united ail the virtues that | could render him an ornament to his | profession and to private and social live.— | Aux mânes du plus vertueux des | hommes généralement estimé et regretté | de sa famille et de ses amis le lieutenant | colonel Fitzgeneral de la garde | du corps de Sa Majesté Britanique tué | glorieusement à la bataille de la | Belle Alliance !e 18 juin 1815. | R. I. P.
Nous avons parlé plus haut de la chapelle de la ferme de Mont-Saint-Jean. Celle de Notre-Dame Auxiliatrice, à Roux-Sart, est très fréquentée.
Le bureau de bienfaisance de Waterloo, dont la dotation provient en partie de celle des pauvres de l'ancienne paroisse de Braine-l'Alleu, est riche.
Son budget pour 1849 présente les chiffres suivants :
Le nombre des enfants pauvres qui ont été admis, en 1858-1859, à recevoir l'instruction, s'est élevé à 269 : 162 garçons et 107 filles. Quatre sœurs de Marie, du couvent d'AIsemberg, tiennent un externat.
La fête locale se célèbre le 2e dimanche d'août.
On suppose que c'est à Waterloo qu'a vu le jour Jacque Pasteur, vaillant soldat qui se distingua au service de l'Espagne pendant les guerres du règne de Louis XIV. Il naquit de Henri Pasture et de Jeanne, dont le nom de famille était Hasard, parait-il, et fut baptisé à Braine le 16 décembre 1635. Ses parents étaient sans doute des gardes de la forêt de Soigne, car, dès l'année 1635, il y existait, au nord de Waterloo, une mare que l'on nommait Pastiters plas (la Mare de Pasteur). On trouve d'abord le capitaine Jacquot ou Jaco placé à la tête d'un corps de fusiliers chargé de la défense du bois; ses exploits lui valurent successivement les grades de major (1692), de mestre de camp (1696), de brigadier (1706). La maison d'Autriche ayant conquis les Pays-Bas catholiques, Pasteur prit du service en France, où il était maréchal de camp en 1712. Il avait acquis de nombreuses propriétés à Waterloo, notamment, par acte en date du 7 décembre 1701, la brasserie dite la Grande Begine, et ses descendants habitèrent le village pendant plusieurs générations.
The Battle of Waterloo, containing the series of accounts published by authority. Londres, 1845, in-8°. (Cette notice a eu sept éditions successives. La traduction qu'en a faite Tardieu en était à sa troisième édition (de Bruxelles) en 1846. .
Giraud, Précis des journées des 15, 16, 17 et 18 juin 1815. Paris, 1815.
Relation belge de la bataille de Waterloo. Bruxelles, Demat, 1816.
Le Mayeur, Ode sur la bataille de Waterloo ou du Mont-Saint-Jean, suivie de remarques historiques. Bruxelles, 1846, in-8°.
Plan du champ de bataille de Waterloo dit de la Belle-Alliance, dressé par W. B. Craan, ingénieur vérificateur du cadastre du Brabant méridional, et gravé par G. Jacowick, à Bruxelles. Imprimé par B. Castanié. Accompagné d'une Notice historique publié à Bruxelles en septembre 1816.
An historical account of the Batlle of Waterloo, fought in the 18th June 1815. Intended to explain and elucidate the topographical plan exccuted by W. B. Craan... Brussels, Parkin, 1817, in-8° de 87 pages. Avec une dédicace offerte au duc d'York par l'auteur, Arthur Gore, capitaine au 30e régiment d'infanterie. C. de W. (le général prussien Mûffling), Histoire de la campagne des années anglo-batave et prussienne en 1815. Stuttgard, 1817.
C. V. W***, Geschichte der Feldzugs des English-Hanövrisch-Nederländisch-Braunsweigschen Armee, unter Herzog Wellington. Stuttgard und Tubingen, 1817.
Général Berton, Précis historique, militaire et critique des batailles de Fleurus et de Waterloo. Paris 1818.
Général Gourgaud, Campagne de 1815 (formant suite à l'ouvrage de Berton).
Panorama des Schlachtfeldes von Waterloo, in 8 malerischen radirten Ansichten. Leipzig, Yoss, 1818, in-folio.
Description du tableau représentant la bataille de Waterloo, peint par J. W. Pieneman. Gand, Goesin-Verhaghe, 1819, in-8° de 8 pages, avec une planche.
Mémoires pour servir à l'histoire de France en 1815, avec le plan de la bataille de Mont-Saint-Jean. Paris, Barrois l'aîné, 1820, in-8° (écrit par O'Meara, sous l'inspiration de Napoléon).
Général de Vaudoncourt, Histoire des campagnes de 1814 et 1815 en France. Paris, 1826, 5 vol. in-8°.
Maréchal Grouchy, Observations sur la relation de la campagne de 1815 publiée par le général Gourgaud. Paris, 1829.
Le général Gérard, Quelques documents sur la bataille de Waterloo, propres à éclaircir la, question portée devant le public par M. le marquis de Grouchy. Paris, Verdière, 1829, in-8° de 59 pages.
Colonel Haymès, premier aide de camp du maréchal Ney en 1815, Relation de la campagne de 1815, mémoire daté du 20 juillet 1829, et publié dans le tome IX des Mémoires de Napoléon.
Le général de Vaudoncourt, la Bataille de Waterloo. Bruxelles, Remy, 1834, in-18.
A rough sketch of the field of Waterloo. by Henry R. Addison. Brussels, Hauman and Cie, 1839, in-12.
Précis politique et militaire de la campagne de 1815, pour servir de complément et de rectification à la vie politique et militaire de Napoléon, racontée par lui-même. par le général Jomini. Paris, Anselin et Laguyonie, 1839, in-8°.
Histoire de la campagne de 1815, par le major Von Damitz, d'après les documents du quartier maître Grolman, traduite de l'allemand par Léon Griffon. Paris, 1840, 2 vol. in-8°.
Documents inédits sur la campagne de 1815, publiés par le duc d'Elchingen. Paris, Anselin et Laguyonie, 1840, in-8°.
Campagne de 1815. Correspondance entre M. le général baron Jomini et M. le duc d'Elchingen. (Extrait du Spectateur militaire.) Paris, décembre 1841, in-8°.
James Carmichaël Smith, colonel ingénieur, Histoire abrégée des guerres dont les Pays-Bas ont été le théâtre, traduit de l'anglais par le capitaine Lagrange. Liège, 1843.
Johann Sporschil, Geschichte der Zestrümmerung der Napoleonischen Heeres, durch die Slacht von Belle-Alliance. Brunswick, 1843.
History of the War in France and Belgium, in 1815, by Siborne. London, 1844, 2 vol. in-8° et un atlas.
Van Lôbensels, Précis de la campagne de 1815. La Haye, 1849, in-8°. (Réfutation des calomnies de Si-borne contre les troupes hollandaises.)
De Vaulabelle, Campagne et bataille de Waterloo. 1852.
The Story of the Battle of Waterloo, by Rey. G. R. Gleig. London, 1854, 1 vol. in-12. .
Réponse aux allégations anglaises sur la conduite des troupes belges en 1815, par un officier général (le général Renard). Bruxelles, Muquardt, 1855, in-8° de 96 pages.
Histoire de la campagne de 1815 - Waterloo, par le lieutenant-colonel Charras. Bruxelles, Rozez, 1857, 1 vol. in-12, avec atlas (en 1858, cet ouvrage en était déjà à sa troisième édition).
Intérieur de l'église de Waterloo, déposé le 15 août 1858. Vue intérieure du dôme de l’église de Waterloo, côté droit, déposé le 25 août 1858. Vue intérieure du dôme de l'église de. Waterloo, côté gauche, déposé le 10 juin 1859. Trois vues grand format, signées Canelle del. et Lith., Lith. de Gérard à Waterloo.
Sergeant major Edward Cotton, A Voice from Waterloo, a History of the battle fought on the 18th June 1845. La 3e édition a paru en 1849, la 5e en 1854. Mont-Saint-Jean (Bruxelles), 1 vol. in-12.
Waterloo historical and topographical guide for the field of battle compiled from captain Siborn's, history of the war in France and Belgium. Brussel, Froment, 1 vol. in-12, 1852.
Esquisse de la bataille de Waterloo, accompagnée des dépêches officielles du feld-maréchal duc de Wellington, du feld-maréchal Blücher et des réflexions sur les batailles de Ligny et de Waterloo, avec plans de la bataille de Ligny et de Waterloo, par le général Muffling. Bruxelles, Gérard, 1860, 1 vol. in-18 de 104 pages.
G. Klöden, Plan von la Belle Alliance, oder Uebersicht der Armee-Operationen während der Tage vom 15 bis 19 Juni 1845. Berlin, Schropp et Cie. Avec 2 feuilles de texte en allemand et en fr
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