Le nom d'Orbais n'a pas varié depuis sept siècles; on l'écrit aujourd'hui comme on l'écrivait d'ordinaire dès le XIIe siècle (1129, 1152, 1170, GILBERT DE MONS, 1220, 1294, 1336, 1448, 1504); parfois on trouve Orbaix (1172, 1173, 1181, 1206, 1464, 1661, 1667), Orbaiz (1173), Orbays (1374, 1379, 1412, 1443), Oerbays (1436) ou Orbaye (1666).
Orbais a pour homonymes : en Brabant, la commune d’Oirbeek et le hameau d'Orbais, à Jodoigne-Souveraine; en France, Orbais-l'Abbaye (Marne), Orbec-en-Auge (Calvados), Orbey (Haut-Rhin, arrondissement de Colmar), Urbay ou Urbach (Haut-Rhin, arrondissement de Belfort), Orbé, dépendance de Saint-Léger de Montbrun (Deux-Sèvres), Orbay, dépendance de Nolay (Nièvre), Urbach-Fouday (Bas-Rhin), Urbach, dépendance d'Epping (Moselle), Urbeis iBas-Rhin); dans la Prusse-Rhénane, Orbach; en Omemark, Orbœk.
On prononce en wallon Orbaïe.
La commune d'Orbais est limitrophe de celles de Malève, Thorembais-Saint-Trond et Tourinnes-les-Ourdons. Orbais est à 2 kilomètres O. de Thorembais-Saint-Trond, 2 1/2 kilom. S.-S.-O. de Malève, 3 1/2 kilom. E. de Tourinnes, 4 kilom. O.-N.-O. de Perwez, 38 kilom. E. de Nivelles, 44 1/2 kilom. S.-E. de Bruxelles.
L'église d'Orbais se trouve située par 56 grades 26 de latitude N. et 2 grades 70 de longitude E.
L'altitude du seuil de la porte de l'église est de 144 mètres 75.
Le procès-verbal de délimitation du territoire d'Orbais a été dressé le 10 avril 1820 et clos le 24 août suivant.
Le cadastre divise le territoire d'Orbais en deux actions : la section A ou du Village, la section B ou du Cochisse.
Au 1er janvier 1859, ces sections se trouvaient morcelées en 1,176 parcelles, appartenant à 285 propriétaires, donnant un revenu cadastral de 33,560 fr. 20 cent. (sol : 30,434 fr. 20; bâtiments : 3,126 fr. 00) et ayant une contenance de 553 hectares 30 ares 00 centiares (irnposable : 537 hect. 82 a. 99 ca.; non imposable : 15 hect. 47 a. 01 ca.).
Cette contenance globale se subdivisait ainsi en 1834 :
En 1686, Orbais contenait 414 bonniers 2 journaux, dont 284 b. 1 j. de terres, 10 b. 3 j. de prés, 98 b. 2 j. de bois, 10 b. de bruyères et 11 b. de communaux.
On comptait à Orbais : en 1374, 40 ménages dans la seigneurie d'Orbais et 36 dans la partie du village qui reconnaissait pour maître le seigneur de Perwez: en 1436, 54 foyers; en 1464, 46 foyers; en 1472, 45 foyers; en 1492, 28 foyers; en 1526, 50 maisons, dont 2 inhabitées; en 1686, 18 maisons, 1 moulin et 1 taverne; au 31 décembre 1856, 163 maisons.
Orbais, qui compte 128 maisons; Odenge, 35 maisons.
Le village d'Orbais est situé dans la vallée d'un ruisseau auquel il doit son nom. La partie méridionale de l'agglomération se nomme le Cochisse ou Cochige (Bonier de la Cochisse, 1714).
Plus bas, sur le même cours d'eau, au delà de la route de Wavre vers Huy, on rencontre le hameau d'Odenge (Odengnies, 1436; Oddiegnies, 1492; Odignies, 1464; Odenges, 1526; Oddenges, 1686, 1709; Odenge, 1784), qui se trouve à environ 1,200 mètres N. de l'église.
A 2,000 mètres N.-N.-E. de l'église, la Ferme de Florival, qui s'appelait jadis la Cense de Malèvre (1787) et appartenait à l'abbaye dont le nom lui est resté; à 1,900 m. N.-N.-E., la Maison Braibant; à 1,300 m. N.-N.-E., la Maison Koekelberg.
Champ des Douze bonniers; Bois Conrard; Long cerisier; Grosse haie; Grosse borne; Champ de la Ferme; la Garenne (Bois à la Warenne, « desous les fôsses à poissons de P. Godfreaux», 1714); Grande Odenge, ferme; Petite Odenge, ferme; Champ d’Odenge; Pré du Mont, affecté à un obit; Buisson des Alouettes; Moulin d’Orbais; Tilleul Miguel; Chapelle à Ia Barre (Bonier a la Barre, 1714; al baur, en wallon); Pré Madame; Cul du four (Cut de four, 1714); Tête au chêne; la Tassenière; Folie; le Guet; Pré à l'Angle; Taille Croï; Bois de Malève; Au Puits des Turcs; Comté de Namur; Damoiselle Ide (Damjelle lte, en wallon); la Fossette; la Foyette; Ruelle des Fillettes; Ruelle de la Charrette; Fosse Maillet; Champ du Page; le Strombais; Pré Moquet; Pont du Pré Moquet; Bois Chapelain; Pré Constant; Ferme Gobard; Long cortil; Quatre bonniers; Chemin des Tombes ou de Pertrez à Wavre; Pont Sterenart; Tiége d'Odenge; Pont d'Odenge; Taille Bonivert ; le Robiernu ou Rubiernu; Vivier au bois; Laide ruelle; Gros passage; Pont du Cochisse; Pont Distèche; Pont Féru; Tilleul Sambrée; Chêne bénit; Tiége du Bois; Tri du Sortia; la Chalette; Pâchis des Veaux; Pied-sente Beaumont; la Griplotte du tiquet Vase; Bois Guyot; Six journaux; Tilleul Boisacq ; Pré Léchi (Au Leschy, 1714); Bois Nihoul; Chapelle Saint-Roch; Ferme Stévenart; Ferme Vrancx; Pâchis Vrancx; Chapelle Vrancx ou Saint-Donat; Bois des Vingt bonniers; Bois de Namur.
Ardenelle, seigneurie (1787); Campaigne det Fourches, Trieux des Fourches, Campaigne de Gros borne, A la Goutte, soubz le Gailliez; Journal Jean Clément, Marlière du Poirier, Grande Marlière, Campaigne de Poirier, « depuis les Haies d'Odenge jusqu'à la Tombel, le long de la piedsente allant à Thorembais-Saint-Trond »; Campaigne du Rigot, Campaigne de Risbarbe, Rigot del Gotte, Al Saulx Paschaux, tous cités en 1714.
Le terrain n'est pas accidenté et ne forme qu'une plaine peu ondulée. Le point culminant se trouve à l'O. du pré Moquet, sur la ligne de partage des bassins de la Dyle et de la Gête, où l'on a constaté une altitude de 166 mètres.
Tout le territoire d'Orbais est recouvert de limon hesbayen, reposant sur des sables bruxelliens ; ceux-ci affleurent en quelques endroits, particulièrement près de l’église, sur la rive droite de l'Orbais, où l'on a pratiqué une sablière. Le sable est accompagné de grès bruxellien au S.-E. du moulin d'Orbais, vers la limite de Thorembais-Saint-Trond.
Tout le territoire d’Orbais appartient au bassin de l’Escaut. Les cours d’eau qui arrosent la commune sont l’Orbais, le Robiernu et le Ri de la Belle haie.
L’Orbais prend sa source à l’extrémité méridionale du Cochisse, près de la maison Haye; traverse tout le village auquel il a donné son nom coupe la route de Wavre à Huy, longe le hameau d’Odenge, active une chute de 4 mètres 62 et passe sur le territoire de Malève, près de la ferme de Florival, après un parcours de 2,700 m. dans la direction générale N.-N.-E.
Le Robiernu prend sa source au vivier dont il porte le nom; devient limitrophe de Malève; et passe entièrement sur le territoire de cette commune, au Long cerisier, après un parcours de 1,000 mètres, dont 800 mitoyens, dans la direction du N.-E. Nous ne mentionnons ce ruisseau que pour mémoire, car il est à sec depuis plusieurs années.
Le Ri de la Belle haie cesse de former la démarcation entre Thorembais-Saint-Trond et Tourinnes pour devenir limitrophe de cette dernière commune et d'Orbais; et appartient bientôt à Tourinnes par ses deux rives, après un parcours, entièrement mitoyen, de 700 mètres. Comme nous l'avons dit à l'article TOURINNES, ce cours d'eau est ordinairement tari.
Les habitants emploient l'eau de la Fontaine Saint-Lambert, la Fontaine du Cochisse, la Fontaine Bourgaux, la Fontaine d'Odenge, la Fontaine Lardinois, la Fontaine Liesse, la Fontaine Distèche, la Fontaine Féry et la Fontaine Durbecq.
Outre l'étang du moulin d'Orbais, il y a deux viviers à M. Delrue.
On comptait à Orbais : en 1666, 180 communiants; en 1709, 218 habitants; en 1784, 381 habitants : 1 prêtre, 1 religieux, 68 hommes, 85 femmes, 79 garçons et 65 filles âgés de plus de 12 ans, 39 garçons et 43 filles âgés de moins de 12 ans (dans la paroisse, 333 personnes : 1 prêtre, 1 religieux, 134 hommes et garçons âgés de plus de 12 ans, 129 femmes et filles âgées de plus de 12 ans, 29 garçons et 39 filles âgés de moins de 12 ans); en l'an XIII, 398 habitants; au 31 décembre 1831, 700 habitants; au 31 décembre 1856, 790 habitants (wallons).
Les registres de l'état civil remontent à 1604.
Tous les bois d'Orbais sont défrichés. Le plus considérable, que l'on appelait le Bois de Malèves, couvrait toute la partie occidentale de la commune et séparait cette dernière de Tourinnes.
D'après les recensements généraux, les exploitations agricoles se classaient de la manière suivante par rapport à leur étendue :
Les exploitations de plus do 50 hectares sont actuellement : la Ferme Vrancx (125 hcct.), tenue par les enfants Vrancx, appartenant à MM. Godfriaux, T'Ser-ches et consorts; la Grande Odenge (100 liect.), tenue par M. Trémouroux (Hipp.), propriétaire, et à laquelle été réunie depuis peu l'exploitation du moulin d'Orbais qui appartenait au prince Antoine d'Arenberg; la Petite Odenge (60 hect.), tenue par M. Dechamps (J.-B.), appartenant à M. Zoude de Grand-Leez; la Ferme Gobard (60 hect.), tenue par M. Delrue (Félix), propriétaire.
Le nombre des animaux domestiques constaté par les recensements généraux s'élevait à :
Les terres exploitées par les cultivateurs de la commue se répartissaient ainsi :
Ce chiffre total se subdivisait en biens exploités :
En moyenne l'hectare de terre était estimé à :
L'ancienne verge linéaire a 181/2 pieds de Louvain
Il existe un moulin à farine dont la roue hydraulique, mue par l'Orbais, fait tourner deux paires de meules; la retenue est à l'altitude de 133 mètres 95. Ce moulin, connu jadis sous le nom de Moulin d'Odenge, formait une annexe de la terre de Perwez. En 1530, il rapportait au seigneur 15 muids de blé, par an; le 16 mai 1724, il fut affermé moyennant 180 fl., par an. Il appartenait en dernier lieu à la famille d'Arenberg, qui en a aliéné la propriété.
Un autre moulin, qui était situé à la limite d'Orbais et de Malève, a disparu depuis longtemps ; il dépendait d'abord de la seigneurie d'Orbais; il était en ruines lorsque sire Arnoul de Moriaulsart en vendit l'emplacement à Rase de Malève (relief du 24 février 1406-1407); depuis, ce dernier et ses descendants le tinrent en fief du duché de Brabant. En 1440, le produit de ce moulin s'élevait à 16 muids de blé, mesure de Louvain.
Comme dans les localités voisines, la généralité des habitants écangue et teille le lin.
En hiver quelques ouvriers façonnent des sabots.
La route de l'État de Wavre vers Huy traverse Orbais sur 1,450 mètres.
On compte 24 chemins et 37 sentiers vicinaux, mesurant ensemble 41,180 mètres, dont 18,480 sont pavés.
Le chemin de grande communication n° 67 traverse la commune sur 3,032 mètres.
Quelques débris de constructions anciennes se rencontrent, paraît-il, dans le Bois de Malève, vers la limite de Tourinnes, et dans la direction du Bois des Fiefs. Il a existé une tombelle entre Odenge et Thorembais-Saint-Trond.
Le typhus, occasionné par la nature marécageuse du sol, sévit assez souvent dans la commune.
Orbais dépendait jadis de la mairie d’Incourt et fait partie du canton de Perwez depuis l'an III.
La haute, moyenne et basse justice y appartenait, dans une partie du village, aux seigneurs de Perwez, dans l'autre partie, aux seigneurs dits d'Orbais. On y suivait la coutume de Liège, avec appel à Louvain depuis 1470.
Un acte des maire et échevins du chancelier de Brabant (c'est-à-dire de Guillaume de Stradio) à Orbais, de l'année 1505, est muni de leur sceau, où l'on voit les armes des Stradio.
Un arrêté royal, du 22 novembre 1832, a autorisé la commune à aliéner 62 parcelles de terrain; elle ne possède plus que 2 hectares 18 ares.
Son budget, pour 1859, a été fixé comme suit :
Le nom d'Orbais fut porté, au XIe siècle, par des seigneurs très puissants. Le premier qui soit cité, Bernard d'Orbais, épousa Ide de Coucy, veuve d'Alard Polière, seigneur de Chimai, et fille du redoutable Thomas de Coucy, seigneur de Marle, et d'Ide, qui était née du mariage de Baudouin III, comte de Hainaut, et d'Ide, fille de Henri, comte de Louvain. Bernard était donc parent, à un degré peu éloigné, de son suzerain, Godefroid Ier, duc de Lotharingie et comte de Louvain. En 1129, il est qualifié d'avoué (ou plutôt de sous-avoué) de l'abbaye de Gembloux; comme ces fonctions sont attribuées, dans une charte de l'an 1131, à un Bernard, fils de Seher ou Siger et que cette même charte ne mentionne qu'un seul Seher : Seher ou Siger de Wavre, on pourrait rattacher les Orbais à la famille de Wavre, que l'on voit alors établie, à côté d'eux, dans tout le Brabant wallon.
Les exactions et les actes intolérables d'oppression, que Bernard et son fils Enguerrand se permirent à l'égard du monastère dont la défense leur était confiée, attirèrent plusieurs fois sur eux les foudres de l'excommunication. A diverses reprises, ils se soumirent à reconnaître leurs torts. D'après un acte de l'année 1217, ils ne se mêlèrent jamais du droit de haute et basse justice que l'abbaye exerçait dans ses domaines, ils n'acceptèrent jamais de service des terres de l'abbaye, sauf des terres serviles et seulement une fois par an, et ils ne convoquèrent jamais les vassaux de l'abbaye pour les conduire à la guerre.
Enguerrand fut, après son père, avoué de l'abbaye de Gembloux. Il possédait de grands biens, non-seulement à Orbais, mais à Perwez, à Thorembais-Saint-Trond, Rosière etc. A Orbais, il céda à l'abbaye de Bonne-Espérance, en 1181, la dîme de la dotation de l'église paroissiale et, de plus, un cens de 21 sous 10 deniers de Louvain et 5 chapons pour l'entretien d'une lampe qui .devait brûler au milieu de cette église, devant le crucifix, c'est-à-dire devant le Christ placé à l'entrée du chœur, suivant l'ancien usage. C'était de lui que l'on tenait en fief et ensuite en arrière-fief le village et l'église de Thorembais-Saint-Trond. Pour l'emplacement de l'église de Perwez et ses dépendances, il était, d'une part, le vassal du comte de Duras et l'arrière-vassal du duc Godefroid III, et, d'autre part, le suzerain de Godefroid de Sombreffe, à qui il assigna, pour la tenir de lui, une moitié de ce fief. Enguerrand fut présent lorsque Godefroid III accorda une charte au bourg de Mont-Saint-Guibert, vers l'an 1150, et lorsque le même prince négocia le mariage de son fils Henri avec Mathilde de Boulogne, en 1179. Son respect pour les biens des églises était fort médiocre, car on le vit usurper la possession des biens que l'abbaye de Waulsort possédait à Rosière-Notre-Dame (Grand-Kosière) et dont ses ancêtres lui avaient transmis l'avouerie; il s'amenda cependant et, en expiation de ses torts, il céda au monastère, de concert avec sa mère Ide, un bien situé à Orbais et produisant un revenu de 7 sous de Namur; Enguerrand ne s'y réserva que l'avouerie et un tiers des amendes; les deux autres tiers et la juridiction à tous les degrés devaient y appartenir aux religieux, qui constitueraient un maire et des tenanciers (charte de l'évêque de Liège Henri II, du 17 septembre 1160). Il n'eut qu'une fille, Marie, qui épousa Guillaume, autre fils de Godefroid III.
Ce mariage fit passer la principale terre d'Orbais dans la maison de Louvain. Guillaume prit le titre de seigneur de Perwez; ses successeurs conservèrent dans une partie d'Orbais la haute, moyenne et basse justice, comme les seigneurs particuliers du village la possédaient dans l'autre partie. Leur bailli de Perwez y agissait en qualité de haut-officier et ils y faisaient rendre la justice par un maire, des échevins et des sergents. Ils y levaient des cens et rentes en deniers et en chapons, et y possédaient un moulin à eau et plusieurs étangs, dont un de cinq journaux d'étendue. Ils donnaient, par an, 9 chapons au maire et aux échevins.
Les seigneurs particuliers d'Orbais commencent par Godefroid d'Orbais, que nous croyons avoir été le frère puîné d'Enguerrand. Nous supposons en outre qu'il fut seigneur de Sombreffe et que ses descendants portèrent quelquefois le nom de ce village. On remarquera, à l'appui de notre supposition, qu'en 1336 on mentionne à Orbais les échevins « delle court con dist de Sombreffe ».
Un Godefroid d'Orbais est cité, en 1152, dans une charte namuroise et est mentionné par un auteur contemporain, Gilbert de Mons, parmi les vassaux du comte de Namur Henri l'Aveugle. Par un acte solennel, qui est daté de 1173, lui et son fils Jacques donnèrent à l'abbaye de Bonne-Espérance leur moitié de l'église d'Orbais et toutes les dépendances de ce temple qui appartenaient à la personne (ou curé titulaire) et à l'investi (ou curé en fonctions); Godefroid partit ensuite pour le monastère, où on lui accorda la communication spirituelle de toutes les bonnes œuvres qui s'y accompliraient; puis pour Jodoigne, où il renouvela sa renonciation à ses droits, en présence de plusieurs prêtres du concile ou doyenné de Jodoigne, d'Enguerrand d'Orbais, d'un grand nombre d'autres chevaliers et de presque tous les habitants de Perwez et d'Orbais. De concert avec Enguerrand, lui et son fils Jacques avaient déjà, en 1172, gratifié la même abbaye de l'église de Thorembais-Saint-Trond. Un nommé Godin d'Orbaix figure parmi les témoins de ce dernier acte.
Au moment de partir pour l'Orient, Jacques, sire d'Orbais, vendit à Bonne-Espérance, en 1206, un tiers de la dîme d'Orbais, en même temps qu'un Siger d'Orbais et son frère Gobert, chevalier de Bioul, cédaient leur part dans la petite dîme. Celui-ci, si l'on peut s'en rapporter à des diplômes que Foppens a publiés, épousa Yolende, dame de Hierges, mais ce qui nous ferait douter de l'authenticité de ces pièces, c'est que dans l'une d'elles, en 1242, Gobert est qualifié d'oncle de Godefroid, sire de Perwez. Lorsque, en 1218, Gobert vendit, moyennant 70 livres blancs de Valenciennes, sa part de dîme à Orbais, ce fut un tanneur de Binche, P. de le Bokeie, qui avança le prix d'achat et reçut en retour une rente viagère pour lui et sa femme Emma, consistant en 8 muids de seigle, 4 muids d'avoine et 2 rasières de pois. Quant a Jacques, qui apparaît, en 1205, avec la qualification d'homme noble, nous croyons le retrouver dans Jacques de Sombreffe, qui figure, en 1199, dans une charte du sire de Perwez, et dans Jacques, homme libre de Sombreffe, qui testa en présence du prieur de Floreffe, avec le consentement de sa femme Marguerite et de son fils Godefroid, et légua la dîme de Perwez aux religieux de Sumay, à la condition de payer tous les ans 13 muids de grains à l'hôpital de Floreffe. Un autre de ses fils, Daniel, devait conserver, à titre viager, une rente annuelle de 2 muids, plus, s'il restait clerc, une autre rente de 3 muids sur la redevance précitée. Après la mort de Daniel, les religieuses de Sumay donneraient 10 sous de Namur pour les frais du luminaire de l'église de Perwez et 5 sous de Louvain pour ceux du luminaire de l'église d'Orbais, et célébreraient les anniversaires de Jacques et de sa femme. Lorsque Jacques eut reçu la sépulture dans l'église de Moustiers (-sur-Sambre), on donna lecture de son testament en présence de l'abbé de Floreffe et d'un grand nombre de clercs et de laïques. La disposition principale qui y était contenue, la cession aux religieuses de Sumay ou aux religieux d'Heylissem de la moitié de la grande et de la petite dîme de Perwez, fut ratifiée par le duc Henri Ier, par l'évêque de Liège Hugues, en 1209; par Guillaume, frère du duc, de qui cette dîme était tenue en fief, en 1210, et par les enfants de Jacques : Godefroid et Jacques, « nobles hommes de Sombreffe », a Sumay, le jour de la division des apôtres, en 1229, et Daniel, « clerc de Sombreffe », dans le chœur de l'église de Saint-Lambert, de Liège, le lendemain de la Saint-Martin, en 1223. En 1199, vivait Alard d'Orbais.
Dans les temps qui suivent, nous perdons de vue les sires d'Orbais de la manière la plus complète. Butkens qualifie du titre de seigneur d'Orbais et de Dongelberg Enguerrand, fils du premier seigneur de Perwez, mort en 1248, et Blondeau lui donne pour fille Mathilde de Saint-Géry, dame d'Orbais, qui fonda un anniversaire à Limali et mourut en 1350. Mieux vaut avouer son ignorance que de se rattacher à des filiations aussi incertaines. Si Enguerrand posséda un bien à Orbais, ce fut probablement dans la fraction du village dont son père avait été possesseur; il n'a pu, cela est incontestable, donner le jour à une dame qui lui survécut de 102 années. Ailleurs, on donne à Léon d'Aa, seigneur de Grimberghe en partie, pour petit-fils : Léon (fils de Walter, seigneur de Pollaer), que l'on qualifie de seigneur d'Orbais et de Bovines, père de Jean, chevalier, seigneur des mêmes localités, en 1336 et 1341. La série des seigneurs d'Orbais recommence authentiquement au milieu du XIVe siècle par :
Thierri d'Orbais, chevalier, cité en 1348;
Clémence d'Orbais; cette dame s'allia à sire René de Moriaulsart et eut pour fils Arnoul de Moriaulsart ou Moriansart, chevalier (seigneur d'Orbais par relief de 1379-1380). Celui-ci fonda a Orbais, en 1389, l'anniversaire de Thierri d'Orbais, le sien et celui de sa femme Margotte ou Marguerite.
Catherine, sa fille, porta Orbais en mariage à Guillaume Vanden Berghe, le favori du duc Jean IV (r. du 13 juin 1412); après l'assassinat de son époux, elle se remaria à Costin de Grimberghe, seigneur d'Aa.
Sa fille ainée, Elisabeth ou Isabelle Vanden Berghe ou de le Berge, eut pour sa part dans l'héritage paternel la châtellenie de Jodoigne et dans le patrimoine maternel la terre d'Orbais (r. dn 23 août 1443) ; cette dame donna en aumône à l'abbaye de Bonne-Espérance, le 3 août 1400, tous ses droits sur la dîme d'Orbais. Son mari, Arnoul de Jodoigne, fut bailli du Brabant wallon du 31 octobre 1444 au 8 septembre 1446.
Le chevalier Engelbert de Jodoigne, leur fils, releva Orbais le 10 octobre 1482 et vendit cette seigneurie à maître Guillaume Stradio, conseiller de l'archiduc Philippe d'Autriche (r. du 15 janvier 1496-1497), qui devint aussi seigneur de Malève.
Depuis cette époque, Orbais et Malève n'eurent qu'un seul seigneur. La réunion, dans les mêmes mains, de deux manoirs très rapprochés, fit déserter celui d'Orbais, dont l'importance alla toujours en diminuant. La terre d'Orbais, d'après le dénombrement qu'on en donna le 28 juillet 1440, était une seigneurie avec haute et basse justice, un maire et des échevins, environ 45 masuriers ou tenanciers (en 1530, il n'y en avait que 30), un livre censal produisant : à la Saint-Jean-Baptiste 26 sous de Louvain de bonne monnaie, à la Saint-Remi 26 sous, à la Saint-Martin 5 muids d'avoine, mesure de Louvain, et à la Saint-Etienne 100 chapons (en 1530, le cens valait 5 florins 17 patars, 7 1/2 muids d'avoine, 164 chapons), le droit de vingtième denier (en 1530, de dixième denier), une forteresse, un moulin à eau, 24 bonniers de terres, 26 b. de bois, dont la coupe se vendait à raison de 2 b. par an (en 1530, 36 à 38 b. de bois). En 1530, on ne parle plus du moulin à eau, mais on mentionne une brasserie (une taverne et brasserie banale, en 1784) et une cour féodale de 8 à 9 hommages, parmi lesquelles la seigneurie de Malève et le Bois de Malèves, situé à Orbais et d'une contenance de 16 à 17 bonniers. En 1784, on cite encore la forteresse d'Orbais, on y ajoute une maison de chasse dans le bois et l'on porte à 219 bonniers l'étendue des terres, prés et bois qui appartenaient au seigneur. La terre d'Orbais était entourée par celles de Walhain, de Malève et de Perwez.
Il existait jadis, auprès de l'emplacement actuel de l'église, entre le cimetière et la cure, un petit monticule où s'élevait la potence et où l'on exécutait les criminels. On nomme ce terrain la Foyette, et M. de Vrints, qui en est propriétaire comme ayant succédé aux anciens seigneurs, l'a fait clôturer et planter en jardin anglais. De l'autre côté et près du temple paroissial, sur le cimetière, à l'est, on voyait une butte considérable, presque aussi élevée que l'église même. La fabrique l'a fait niveler en 1824 ou 1825. D'après la tradition locale, il y avait là anciennement un manoir que l'on appelait le Château de Saint-Lambert, Fanum Sancti Lamberti, et, en effet, lorsqu'on creuse le sol en cet endroit, on rencontre encore des pierres et des briques.
Parmi les fermes qui se trouvent à Orbais, nous mentionnerons celle qui .appartient aux T'Serclaes, Godfriaux et consorts, et la Ferme Gobart. Cette dernière, après avoir appartenu aux de Gobart, passa, par alliance, à la famille Guioth, et a été, en dernier lieu, achetée par l'ancien bourgmestre, M. Delrue.
L'abbaye de Floreffe et le chapitre de Moustiers possédaient la Seigneurie d'Ardenelle, qui leur avait été donnée, en 1130, par Bernard d'Orbais, avec le droit de chasse, un cens, qui valait, en 1787, 27 fl. 11 s. 10 d., et 24 bonniers de terres situés à Thorembais-Saint-Trond et rapportant 240 fl. Un Compte du bailli de Nivelles, de l'année 1375-1376, mentionne les «tenaules et jugeurs» du chapitre de Moustier, à Tourinnes.
L'abbaye de Bonne-Espérance prélevait les dîmes, qu'elle afferma, le 17 novembre 1511, à Daniel de Malève, pour un terme de six ans et moyennant 80 livres tournois, outre l'entretien de la grange décimale. Au bail suivant, conclu le 2 juin 1517, le prix fut porté à 90 livres. Le 1er octobre 1661, la grande dîime seule fut louée moyennant 100 fl., 7 muids de seigle, 7 muids d'avoine, 1 muid do froment, 2 setiers de pois, 200 gerbes de paille à fournir au curé, 1 muid de blé et 1 d'avoine pour le clerc marlier ou marguillier, 3 fl. à payer aux pauvres, l'obligation de fournir un taureau banal, d'entretenir les cordes de la grosse cloche et de donner le vin, les hosties, les cierges nécessaires à l'église. On peut juger du peu de valeur qu'avaient autrefois les biens-fonds par ce fait qu'en 1464 l'abbaye céda à Jean Ydoulle une maison, un jardin et 6 bonniers de terres et de prés pour la faible somme de 3 fl. de rente.
La Cense de Malivre, appartenant à l'abbaye de Florival, était louée, en 1769, avec 40 bonniers de terres et 2 b. de pâtures et jardins, moyennant 50 florins, 84 setiers de froment, 84 setiers de seigle, 42 setiers d'orge et 42 setiers d'avoine; on la vendit comme bien national, le 27 ventôse an VI et moyennant 900,000 livres, à N. Sterckx.
L'église de Saint-Lambert, d'Orbais, avait rang d'église médiane; elle a fait partie du concile ou doyenné de Jodoigne, tant avant qu'après la création de l'évêché de Namur. Après le concordat elle fut érigée en succursale de la cure de Perwez.
Le patronat appartenait, depuis 1173, à l'abbaye de Bonne-Espérance, qui faisait desservir la cure par un de ses religieux. Cette année, Henri, archidiacre et grand prévôt de Liège, approuva le don du patronat au monastère, dans une réunion des curés du concile. Quelque temps après, le pape Lucius III autorisa les religieux à posséder l'église d'Orbais et celle de Thorembais-Saint-Trond, avec exemption de personnat, exemption à laquelle Bertold, archidiacre et sacristain de Liège, apporta pour condition que l'abbaye devrait faire desservir chacune des deux églises par un vicaire. Le premier curé dont le nom nous soit resté est Philippe, prêtre d'Orbais, qui vivait en 1220; on possède au presbytère une liste complète de ses successeurs, au nombre de 37, depuis 1383 jusqu'à nos jours. Ils étaient richement dotés et leur bénéfice leur valait, en 1787, 1,379 fl. 8 s., dont 1,219 fl. 16 s. provenant de la grande et menue dîime; ils avaient la jouissance de 20 b. 3 j. de terres et 2 b. 2 j. de bois.
Une ancienne chapellenie de Notre-Dame était annexée à la cure. La marguillerie fut conférée en 1667 par le seigneur et le curé, à l'insu de l'abbé de Bonne-Espérance, qui ne voulut ou n'osa par leur contester ce droit. Cet office était doté, en 1666, d'une redevance de 8 halsters de blé et 8 halsters d'avoine, prélevée sur la grande dîme, et percevait en outre les pains qui se donnaient habituellement en retour de la distribution de l'eau bénite. En 1787, on lui abandonnait la dîme sur 7 bonniers de terres et la menue dîme de 6 journaux de prairies marécageuses, qui produisaient ensemble 30 fl.; le revenu total du bénéfice montait alors à 84 fl. 16 s. Celui de l'église s'élevait, à cette époque, à 77 fl. 17 s.; en 1846, à 879 francs. La fabrique possédait, à la fin du siècle dernier, 2 b. 1 j. de terres et 2 j. de prés et de bois; elle n'a conservé que 2 hect. 36 ares.
Vers 1764, une épizootie attaquant le bétail, à Orbais, le nommé François Itterbeek, qui était né dans la paroisse de Sainte-Gudule, de Bruxelles, obtint du curé d'Orbais, Riche, la permission de faire dans le village une quête pour faire dire une messe en l'honneur de sainte Wivine, fondatrice de l'abbaye de Grand-Bigard, et sculpter la statue de cette sainte. Cette statue fut bénite, en 1766, par le curé de Lathuy, doyen du district de Jodoigne, et la dévotion à la sainte s'accrut considérablement. Le 12 janvier 1812, le curé Potvin obtint de M. Sotteau, curé de l'église de Notre-Dame du Sablon, à Bruxelles, un psautier qui a servi à la sainte, un coussin en velours vert sur lequel a reposé sa tête, et un morceau de suaire. Le psautier parait être de l'époque qu'on lui assigne; il est sur vélin et a 15 centimètres sur 9. Il commence par un calendrier qui renferme beaucoup de noms de saints belges; au 6 des nones (ou 2 de mars) on lit, en caractères plus forts : Carolus comes et Themardus castellanus et filii sui, en souvenir de la mort de Charles le Bon, comte de Flandre, de Themard, châtelain de Bourbourg, et des fils de celui-ci, assassinés à Bruges en 1127. A la suite du calendrier se trouve une miniature représentant le Christ en croix et, à ses pieds, Marthe et Mari ; au verso on voit David jouant de la harpe. Des pèlerinages nombreux se font le 29 juin, anniversaire de la translation de ces objets, et le 17 décembre, jour de la mort de la sainte. Par un réscrit du pape Pie VII, du 8 mai 1820, une confrérie a été érigée en son honneur; l'église d'Orbais la reconnaît pour patronne secondaire.
En 1666, l'église était dégradée en plusieurs endroits. Deux années auparavant la tour avait été frappée de la foudre, qui avait endommagé le clocher et le bas-côté septentrional. Le marguillier se plaignait qu'en montant pour sonner la cloche, il était tombé deux ou trois fois, parce que les marches de l'escalier étaient pourries. Il y avait alors de beaux fonts baptismaux en pierre, mais qui n'étaient pas couverts. Après les guerres contre la France, du temps de Louis XIV, l'église se trouva dans l'état d'abandon le plus complet. Elle constituait plutôt un lieu de « dérision » qu'un lieu d'édification. Il n'y avait pas de voûte dans le vaisseau, pas de fonts baptismaux ; les fenêtres étaient bouchées avec de la paille, les cloches avaient été enlevées et brisées par les soldats; le froid était tellement intense à l'intérieur de l'édifice que l'on ne pouvait plus y célébrer régulièrement l'office divin. Après avoir, sans succès, adressé aux décimateurs de fréquentes interpellations pour obtenir les réparations nécessaires, les habitants demandèrent au conseil de Brabant, en 1713, une sentence pour obtenir qu'il leur fût fourni un « bellefroid » ou beffroi, une cloche décimale et sa corde, un escalier pour arriver à cette cloche, des lambris et un pavement pour la nef, une sacristie, un ciboire d'argent, des chandeliers et d'autres ornements. Quelques travaux furent alors effectués, et, tandis que l'abbaye de Bonne-Espérance faisait fondre la cloche décimale, dite Sainte-Marie de Bonne-Espérance, du poids de 600 livres, la communauté s'en procurait une autre, dite Saint-Lambert, pesant 380 livres; ce fut Jacques Feraul, « bloctier » de Namur, qui les fournit, et le doyen de Jodoigne qui les bénit, le 16 juillet 1715. En 1726, la population réclama de nouveau, l'église étant dans un tel état qu'on ne pouvait y dire la messe, et la tour, qui se trouvait entre le chœur et la nef, menaçant d'entraîner celle-ci dans sa chute. Il1 fallait, disait-on, démonter la flèche de la tour et dépenser au moins 1,000 fl. en travaux de consolidation. La contestation se termina alors par une transaction. L'abbaye de Bonne-Espérance s'engagea à réparer l'édifice et les habitants promirent de lui payer à cet effet 60 fl. (23 août 1726).
Le temple actuel fut reconstruit en 1762, date qui est placée sur l'arc triomphal et répétée sur le toit; il a été consacré par le comte de Berlo, évêque de Namur, le 11 juillet 1766. C'est un petit édifice, de style renaissance, précédé d'une tourelle canée en briques, à flèche octogone, qui a été réparée en 1842-1843. Elle se compose d'un chœur semi-circulaire et d'une nef divisée en quatre travées et recouverte d'une belle voûte en briques, avec arcs-doubleaux retombant sur des pilastres.
Les stalles du chœur proviennent d'Argenton. L'église possède une statue de la Vierge, par M. Madou, un panneau représentant l'Adoration des Mages et une Purification de la Vierge, peinte vers 1816, par Verhulst, depuis peintre du prince d'Orange (le roi 119 Guillaume II).
Une dalle tumulaire porte cette inscription : « Ici est inhumé messire H. F. J. | de gobart major d'infanterie | commandant de bataillion chevalier | de l'ordre royal et militaire de saint | louis décédé le 19 mars 1781 dans la | soixante dixième annee de son | âge il a toujours été l'ami | de la candeur | priez Dieu pour le | repos de son ame | 1781 ». Une autre dalle porte les armes de la même famille; mais l'inscription est effacée; on suppose qu'elle concernait le chevalier Charles de Gobart, blessé au siège de Prague, capitaine au régiment de Royal-Bavière au service de France, mort en 1747.
En 1666, les biens des pauvres et ceux de la fabrique de l'église étaient administrés, sans la participation du curé, par le bailli de Malève et d'autres personnes. Le curé se plaignait amèrement de l'exclusion dont il se voyait l'objet. La Table des pauvres possédait, en 1787, 17 b. de terres, 1 b. de pré, et un revenu total de 499 fl. 15 s. Le principal décimateur lui donnait jadis (en 1597) six paires de souliers, par an. Actuellement, sa dotation en bien-fonds se compose dé 13 hect. 53 ares.
Le budget du bureau de bienfaisance, pour l'année 1859, présente les chiffres suivants :
En 1666, des écoles existaient à Orbais. Vers 1833, on a construit une école communale. Le nombre des enfants pauvres qui ont été admis par la commune, en 1858-1859, à recevoir l'instruction, s'est élevé à 94 : 50 garçons et 44 filles. Des bourses pour l'étude des humanités, de la philosophie, de la théologie, du droit et de la médecine ont été fondées par Pierre-François de Gobart, les 28 février 17:54 et 10 juillet 1745, en faveur des parents du fondateur et de sa sœur et, à leur défaut, des jeunes gens d'Orbais. Ces bourses ont été rétablies le 2 novembre 1826 et l'on en a attribué la collation au curé et au premier vicaire de l'église de Saint-Pierre, de Louvain.
Il y a à Orbais une société musicale.
La fête communale se célèbre le dimanche après la Saint-Lambert ou 17 septembre.
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