Le nom du village, emprunté au saint patron de l'église paroissiale, n'a que faiblement varié. Après la forme latine : Villa Sancti Gaugerici (GESTA ABBLATUM GEMBLACENCIUM) ou Sanctus Gaugericus (1213), on trouve successivement Sain Geri (1243), Saint Geris (1383), Saint-Géry (1403-1404, 1410, LE ROY), Sainct Géry (1459), Saint Géri (1554). On prononce en wallon, Saint Giri.
Aucune autre localité en Belgique ne porte, à notre connaissance, le nom de Saint-Géry, si ce n'est un hameau de Cobbeghem (Brabant); en France, il en existe trois : Saint-Géry, dép. de Rabastens (Tarn); Saint-Géry (Lot), et Saint-Géry (Dordogne).
La commune de Saint-Géry est limitrophe de celles de Chastre, Cortil, Sombreffe (Namur) et Gentinnes. Saint-Géry est à 1/2 kilomètre de Gentinnes, 2 1/2 kilom. de Cortil, 4 kilom. de Chastre, 7 kilom. de Sombreffe, 17 kilom. de Perwez, 24 1/2 kilom.de Nivel-les, 43 kilom. de Bruxelles. L'église de Saint-Géry se trouve située par 56 grades 20 de latitude N. et 2 grades 53 de longitude E. L'altitude du seuil de l'église est de 144 mètres 80.
Le procès-verbal de délimitation du territoire de Saint-Géry a été dressé le 14 avril 1820 et clos le 29 août suivant. Pour assurer l'exécution des opérations cadastrales dans les communes de Saint-Géry et Sombreffe et établir une délimitation régulière sur ce point de contact des provinces de Brabant et de Namur, une loi du 21 décembre 1827 fixa de la manière suivante la limite entre Saint-Géry et Sombreffe : « Partant du chemin, dit le Bâtit de Fleurus (point de contact des communes de Gentinne, de Sombreffe et de St.-Gery), la limite est formée par la ligne de séparation entre un bois du Comte de Lannoy et les terres de St.-Gery, jusqu'au chemin dit la Pierre Folle. Elle suit ce chemin, jusqu'à la rencontre de celui, dit chemin du Bois. Ensuite, ledit chemin forme la limite, jusqu'au sillon, qui sépare une terre à madame de Cléty, d'une autre terre au chanoine de Cléty. Elle suit le sillon et ensuite celui qui sépare ladite terre des dames de Cléty de celle de monsieur Guillaume Warnier, de monsieur Martin Daras, de monsieur Eugène de Cléty, d'une prairie de madame de Nassau, jusqu'à la chapelle de Ste.-Adèle, sur le chemin dit du Forrier, qui se trouve aux limites des communes de Cortil Noirmont, province du Brabant-Méridional, et de Grand Manil, province de Namur ».
Le cadastre n'a formé qu'une seule section du territoire de Saint-Géry : La section A ou du Village.
Au 1er janvier 1859, cette section se trouvait morcelée en 761 parcelles, appartenant à 250 propriétaires, donnant un revenu cadastral de 24,300 fr. 42 cent. (sol : 21,889 fr. 42; bâtiments : 2,411 fr. 00) et ayant une contenance de 351 hectares 30 ares 90 centiares (imposable : 340 hect. 39 a. 20 ca.; non imposable : 10 hect. 91 a. 70 ca.
Cette contenance globale se subdivisait ainsi en 1834 :
On comptait à Saint-Géry : en 1374, 16 ménages; en 1436, 21 foyers; en 1464, 22 foyers; en 1472, 24 foyers; en 1492, 10 foyers; en 1526, 32 maisons; en 1686, 31 maisons; au 31 décembre 1856 , 111 maisons.
Saint-Géry, qui compte 94 maisons; Courcelles, 17 maisons.
Le village de Saint-Géry ne forme qu'une seule agglomération avec celui de Gentinnes, dont il constitue le prolongement oriental. Une vingtaine de maisons un peu écartées du centre, dans la direction du nord et à proximité du moulin de Gentinnes, portent le nom de Tri Marsain.
Le petit hameau de Courcelles (1440, 1474; Corsal, en vallon) est situé à 1,500 mètres S.-E. de l'église de Saint-Géry, sur la rive gauche du ruisseau de l'Ardenelle.
A 1,800 mètres S.-E. de l'église, le Château du Foriest (Fief del Fourest, 1474); à 1,000 m. N.-N.-O., la Boulette, petit groupe de maisons situées au bord de la Houssière et se prolongeant sur le territoire de Gentinnes.
Croix carrée ou Croix de Saint-Géry; Campagne de la Croix; Bois du Moulin; Ferme de Boissemont, qui s'est transformée en Bois-Saint-Mont ( Bochamont, XIVe siècle; Boissemont, 1572; Cense de Bossemont, XVIIIe siècle); Chapelle de Boissemont, construite en 1734; Pont du Moulin; Petit champ; Champ des Noces; Battis des Noces; Tri del Mer; Ferme du Tri del Mez (le Mez, 1645), grande exploitation rurale qui appartenait en 1645 à Antoine de Mollin, avec 120 b. de terres et 25 b. de prairies, et qui a été remplacée par la villa de Madame Devroye, sauf la grange, bâtie en 1765; Chapelle Saint-Fiacre, bâtie en 1779; Chapelle Sainte-Adèle; Campagne de Courcelles ou Corsal; Fawia Biquette; Ferme Capette; Ruelle Capette; Marais; Ruelle du Bosquet; Drève du Foriest; Chemin des Tailles; Ruellette des Loups; Ruelle Malburny; Sentier des Prés Mormet; les Blanchisseries; Battis de Fleurus.
Aux Haies Arsez, sor la Voie Hurtebyse (XIVe siècle); Au Cheyne (XIVe siècle); Neuxart (XIVe siècle); Hatteau, près du Rieu au Passage (1602); Chesne al ladrie (1686); Ardenelle, hameau (an XIII), dont le nom s'applique de préférence aujourd’hui à une dépendance de Sombreffe, peu éloignée de Saint-Géry.
Le territoire de Saint-Géry forme une belle plaine, extrêmement fertile, qui n'offre quelques pentes qu'aux abords des ruisseaux de la Houssière et de l'Ardenelle. Le point culminant se trouve au Champ des Noces, vers l'endroit où se rencontrent les communes de Sombreffe, Gentinnes et Saint-Géry : on y a constaté une altitude de 157 mètres. Le limon hesbayen recouvre presque tout le territoire; il repose sur les sables bruxelliens, qui se montrent an nord du village, depuis la Croix carrée jusqu'à la limite de Chastre, en passant près de la Chapelle de Boissemont.
Tout le territoire de Saint-Géry appartient au bassin de l'Escaut; les cours d'eau qui arrosent cette commune sont : la Houssière et l’Ardenelle.
La Houssière vient de Gentinnes, où elle est connue sous les noms de Rieu au Passage ou d'Altia sert de limite entre cette commune et celle de Saint-Géry, en séparant les deux villages ; rentre à Gentinnes, redevient limitrophe, près du moulin de Gentinnes qu’il active par une chute de 4 mètres 45; il retourne de nouveau à Gentinnes, près de la Boulette, où on le nomme habituellement le Villeroux, après un parcours entièrement mitoyen de 500 mètres, dans la direction du N.
L'Ardenelle, que l'on appelle aussi Ruisseau de Corsal, cesse de servir de limite entre Sombreffe et Grand Manil pour pénétrer sur le territoire de Saint-Géry; baigne le parc du château du Foriest; traverse les prairies des Blanchisseries près de Corsal; devient limitrophe de Corti ; et passe entièrement à cette commune, après un parcours de 1,400 mètres, dont 400 mitoyens, dans la direction, d'abord du N., puis du N.-E.
Les habitants emploient l'eau de la Fontaine-Saint-Géry, qui alimente une partie du village, de la Fontaine Sainte-Anne, qui sourd à la Boulette, et de la Fontaine Giba ou Juba.
On comptait à Saint-Géry : en 1709, 168 habitants; en 1784 , 309 habitants, dont 1 prêtre, 1 religieux, 60 hommes, 64 femmes, 46 garçons et 47 filles âgés de plus de 12 ans, 47 garçons et 43 filles âgés de moins de 12 ans (dans la paroisse, 370 personnes, dont 2 prêtres, 1 religieux, 121 hommes et garçons âgés de plus de 12 ans, 138 femmes et filles âgées de plus de 12 ans, 56 garçons et 52 filles âgés de moins de 12 ans); en l'an XIII, 345 habitants, dont 59 à Ardenelle; au 31 décembre 1831, 494 habitants; au 31 décembre 1856, 504 habitants (wallons). Les registres de l'état civil remontent à 1687.
Il n'y a plus de bois à Saint-Géry.
D'après les recensements généraux, les exploitations agricoles se classaient de la manière suivante par rapport à leur étendue :
La seule exploitation de plus de 50 hectares est aujourd'hui la Ferme Capette (63 hect.), tenue par la veuve Alphonse Capette, propriétaire.
Le nombre des animaux domestiques constaté par les recensements généraux s'élevait à :
Les terres exploitées par les cultivateurs de la com-mune se répartissaient ainsi :
Ce chiffre total se subdivisait en biens exploités :
En moyenne l'hectare de terre était estiméà :
L'ancienne verge linéaire a 18 1/2 pieds de Louvain.
Ni en 1636, ni du temps d'Oudiette, il n'existait de moulin à Saint-Géry; aucune usine de ce genre n'y a été élevée en ce siècle. La commune a possédé deux brasseries qui n'existent plus. Elle a encore quelques petites blanchisseries de toiles, une tannerie bien achalandée, qui compte 4 fosses, et une fabrique de chicorée.
On compte 17 chemins et 18 sentiers vicinaux, mesurant ensemble 24,229 mètres, dont 6,000 environ sont pavés.
Le chemin de grande communication n° 25 traverse la commune sur 1,699 mètres.
Le village de Saint-Géry fut brûlé par les Français en 1554; par lettres patentes en date du 13 avril 1556, on accorda aux habitants remise de leur cote dans l'aide; à cette date, ils n'avaient pas encore acquitté en totalité la somme à laquelle ils avaient été imposés en 1554.
Saint-Géry ressortissait à la mairie de Mont-Saint-Guibert; après l'invasion de 1794, il fut annexé au canton de Villeroux ou de Mélery, puis à celui de Perwez.
Une partie de la paroisse dépendait de la terre de Sombreffe, dont le possesseur y avait la haute, moyenne et basse justice, le souverain n'y conservant que la souverain et ; dans l'autre partie, l'abbaye de Villers (plus tard les seigneurs de Gentinnes) et les maîtres d'un domaine dit la seigneurie d'Orbais ou Orbais-Saint-Géry avaient « cens, rentes, lois et amendes », se jugeant d'après la loi de Nivelles, et la haute justice appartenait au souverain. En 1630, cette haute justice fut mise en vente, sans que nous sachions si elle trouva acquéreur.
Les registres du greffe échevinal de Saint-Géry, qui se trouvent aux Archives du royaume, vont de 1722 à 1795. Cette localité, ainsi qu’Orbait-Saint-Géry, figure parmi celles qui allaient en appel à Louvain, au siècle dernier. Cependant, comme nous l'avons dit, on y suivait jadis la coutume de Nivelles; dans le territoire soumis aux barons de Sombreffe, la coutume de Cologne était dominante.
La commune possède 7 hectares 19 ares. En 1821, l'administration ayant voulu les donner en location, quelques habitants réclamèrent afin que l'on continuât à les abandonner à l'usage de tous, mais la députation des Etats déclara que cela ne pourrait avoir lieu que si un droit de pâture était établi (8 janvier 1822). On a construit, en 1855, à Tri del Mez, une école, avec logement d'instituteur et chambre commune. Un conflit entre l'instituteur et le curé a déterminé celui-ci à ouvrir dans une dépendance de la cure une école privée, qui a enlevé à l'établissement rival la presque totalité de ses élèves.
Le budget de la commune, pour 1859, présente les chiffres suivants :
Les barons de Sombreffe avaient à Saint-Géry haute, moyenne et basse justice, un maire, des échevins, un sergent, un cens de 86 chapons, 5 1/2 muids d'avoine, 54 deniers. Ils prélevaient, tous les ans, 4 griffons sur une maison située au hameau de Courcelles et qui, en 1440, était possédée pour une moitié, par les barons mêmes; pour une autre moitié, par Guillaume de Sombreffe, sire de Carpen ou Kerpen, qui la relevait de la baronnie. Au nombre des tenures relevant de Sombreffe se trouvait le Fief del Fourest, pour lequel Jean Le Clerc fut taxé, en 1474, à servir avec un combattant à cheval. Ce manoir, qui a été rebâti dans une architecture fort simple, en 1833, appartient au chevalier Prosper-Augustin-Alexandre Clément de Cléty. Son plan a la forme d'un rectangle. La façade principale, exposée au S.-E., se compose, au-dessus des souterrains, d'un rez-de-chaussée auquel conduit un perron et d'un étage ayant un développement de sept fenêtres de front. La seigneurie de l'abbaye de Villers à Gentinnes et Villeroux s'étendait aussi sur Saint-Géry, où il en dépendait un cens de 19 chapons, 1 poule, 20 1/2 setiers d'avoine et 11 sous d'Artois. Le monastère la vendit, vers l'an 1600 , à la dame de Jauche, Catherine de Brandenbourg, qui possédait alors la terre de Gentinnes, à laquelle ce bien resta depuis annexé. Il a existé une famille de Saint-Géry, dont l'un des membres, Godefroid de Saint-Géry, est cité, en 1243, en même temps que plusieurs de ses vassaux d'Opprebais. Vers 1280, un fils de Jacques de Walhain, Gilles, portait, suivant Hemricourt, la qualification de « le Bèghe » de Saint-Géry. A la fin du XIVe siècle, Arnoul de Saint-Géry avait dans le village de ce nom, « en Bochamont », une grange et une tour, pour lesquelles il payait à l'ordre de Malte 2 chapons et 5 setiers d'avoine, par an. Les Saint-Géry s'allièrent, paraît-il, aux Orbais. Une dame de cette famille qui, en 1350, légua, à sa mort, à la cure de Limal un journal de terre, est qualifiée de dame d'Orbais. Trente ans plus tard, monseigneur Thierri d'Orbais avait à Saint-Géry des biens qui restèrent longtemps à ses descendants et conservèrent son nom patronymique. Pendant les troubles de religion, la seigneurie d'Orbais et l'habitation dite Boissemont avaient les mêmes maîtres; c'était, d'après le Guide Fidèle, Jean de Pontremy ou Pondermy, fils de Godefroid de Tensoul. Au commencement du XVIIe siècle, Antoine de Pontremy relevait de la cour allodiale de Mont-Saint-Guibert une seigneurie, avec moyenne et basse justice. Jean de Pondermy, fils de Charles, vendit cette seigneurie, dite d'Orbias à Saint-Géry, à la dame de Jauche et de Gentinnes, en ne se réservant que quatre bonniers de pâturages, dits le Haut-Brigaut (20 octobre 1601). Ce que l'on appelle la Cense de Boissemont, nommée aussi Bois-Saint-Mont, existe encore en partie; des murs en pierres et un pignon en escalier lui donnent une apparence ancienne. D'après la tradition, elle passa des Pondermy aux comtes de Beaurepaire, qui furent barons de Sombreffe jusqu'en 1689, puis aux comtes de Lannoy. Aujourd’hui elle appartient à M. Jean-Joseph Devroye. Le monastère de Gembloux acheta, à Saint-Géry, vers l'an 1100, et moyennant 8 marcs d'argent, un petit bien appartenant à Robert de Halley. En 1213, le pape Innocent III confirma à cette abbaye la possession du village et de la dîme. Pour ce qui concerne les biens-fonds, Gembloux n'en conserva pas d'autres que ceux qui formèrent longtemps la dotation de la cure. Les limites de la dîme, vers Gentinnes et vers Mélery et Chastre, furent l'objet de deux accords : le premier datant de 1217, le second datant de 1238. En 1787, la dime produisait un revenu de 726 florins.
L'église médiane de Saint-Géry dépendait d'abord de l'évêché de Liège et du concile de Gembloux. Après l'établissement des nouveaux diocèses, sous le règne de Philippe II, elle fut comprise dans le doyenné de Wavre et fut unie, en 1639, à celui de Gembloux. Après le concordat, elle fut annexée à la paroisse de Cortil. Le 20 décembre 1808, le conseil municipal demanda qu'on la rangeât parmi les chapelles reconnues, en faisant remarquer que le curé Henri-Martin Viautour, qui remplissait les fonctions pastorales depuis 16 ans, offrait de se contenter des dons volontaires des paroissiens; mais l'âge avancé de cet ecclésiastique (qui avait 79 ans) faisant prévoir son décès prochain, le sous-préfet de l'arrondissement observa que l'on ne pouvait accepter cette situation, que les habitants devaient être astreints à assurer un traitement à leur desservant. L'administration locale ayant renouvelé ses démarches (vote du 19 juillet 1821), il fut enfin satisfait aux vœux des habitants, par l'arrêté royal du 28 septembre 1825. La paroisse ne s'étend pas sur le hameau de Courcelles, qui dépend au spirituel de Sombreffe; par contre, le hameau de l'Ardenelle, à Sombreffe, appartient à la paroisse de Saint-Géry. Comme ces paroisses ressortissent à deux diocèses différents, il faudrait un bref pontifical pour faire cesser cette anomalie. En attendant, les habitants de Courcelles vont à Saint-Géry remplir leurs devoirs religieux; on les marie et on les enterre à Sombreffe. Jadis la cure percevait la dîme sur 18 bonniers et la menue dîme, et possédait 13 b. de terres; mais un curé les céda à l'abbaye de Gembloux, ainsi que les biens dits du bénéfice de la cure et du bénéfice de la Vierge, qui étaient chargés : les premiers, de 3; les derniers, de 1 messe par semaine. Le monastère, de son côté, lui assura une compétence annuelle de 500 florins. Les revenus de la fabrique s'élevaient : en 1787, à 115 fl. 19 sous; en 1846, à 834 francs. Elle possède 1 hect. 14 ares. Le temple paroissial ne présente aucun intérêt. D'après un accord qui fut conclu entre l'abbaye de Gembloux et le curé Viautour, il devait être reconstruit en entier, sauf la tour et le chœur. La tour, qui subsiste encore et dont l'appareil est formé de briques, semble remonter au XVIIe siècle; le chœur, avec ses deux travées, avait été rebâti depuis peu. La nef n'avait qu'un collatéral gauche et en était séparée par trois colonnes. La réalisation du projet qui fut alors conçu paraît n'avoir pas reçu d'exécution et, en 1836, l'église fut réédifiée sur les plans de l'architecte Moreau. La disposition est celle d'une basilique renaissance, à trois nefs. On n'y compte que quatre travées. L'édifice manque d'élévation et la lourdeur des proportions y est encore aggravée par la forme disgracieuse des lucarnes en demi-cercle, qui tiennent lieu de fenêtres. Un perron a été construit devant l'église en 1863. La cloche décimale, qui pesait 500 livres, fut refondue aux frais du monastère de Gembloux, en 1615. La Croix carrée ou Croix de Saint-Géry se trouve à un carrefour, au bord du chemin de Cortil. Elle a environ 3 m. de hauteur et se compose d'une croix ancrée, en pierre bleue, reposant sur une base carrée. Cette croix ne porte aucune inscription. Un vieillard presque centenaire se rappelle que son père, étant encore jeune, avait vainement cherché à découvrir par la tradition l'origine de cette croix.
En 1787, les pauvres de Saint-Géry possédaient un revenu de 20 fl. 17 s., outre 10 fl. 38 sous et 8 mesures de blé appartenant aux pauvres de la seigneurie de Saint-Géry sous Sombreffe. Le budget du bureau de bienfaisance, pour l'année 1859, a été fixé comme suit :
Aucun enfant n'a reçu, par les soins de la commune, l'instruction gratuite, en 1858-1859 (voir plus haut). La fête locale se célèbre le quatrième dimanche de septembre.
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