Hévillers parait avoir porté d'abord le nom de Villers (Vilers, 946; Viler ou Vileir, 1210; Vileir, 1238). On adopta ensuite la forme actuelle, qui n'a subi que des variantes insignifiantes, provenant exclusivement du mode de prononciation : Hevileir (1228, 1238, 1254), Heveiller (1383), Heveler (1436), Heviler (1240, 1492), Hevilers (1531- 1535, 1570, 1666, 1787), Hevillez (1636), (LE ROY, VANDER STEGEN, 1686). Dans un document flamand on trouve Heuvyleer (1374); en 1441, on écrit Hervillier. En wallon on prononce Hévlé.
Hévillers n'a pas d'homonyme en Belgique, mais on trouve en France Hévilliers (Meuse), Héville, dépendance d'Ellon (Calvados), Evillers (Doubs). Ce nom a formé le diminutif Villeroux.
La commune d'Hévillers est limitrophe de celles de Mont-Saint-Guibert, Corbais, Nil-Saint-Vincent, Chastre et Court-Saint-Étienne.
Hévillers est à 1 1/2 kilomètre S.-S.-E. de Mont-Saint-Guibert, 3 kilom. N.-O. de Chastre, 5 kilom. S.-O. de Corbais, 5 1/2 kilom. O.-S.-O. de Nil-Saint-Vincent et E.-S.-E. de Court-Saint-Étienne, 15 1/2 kilom. O. de Perwez, 23 1/2 kilom. E. de Nivelles, 37 kilom. S.-E. de Bruxelles.
L'église d'Hévillers se trouve située par 56 grades 25 de latitude N. et 2 grades 53 de longitude E. L'altitude du seuil de la porte de l'église est de 111 mètres 40.
Un procès-verbal de délimitation du territoire d'Hévillers a été dressé le 20 pluviôse an XIII et clos le 24 thermidor suivant. Il existe un second procès-verbal rédigé le 15 avril 1820 et clos le 27 août de la même année; cette pièce fait mention d'un différend pour la fixation de la limite entre Hévillers et Blanmont.
Le cadastre divise le territoire d'Hévillers en trois sections : la section A ou du Bois de Béclines, la section B ou du Fond des Roux, la section C ou de l'Espinoit.
Au 1er janvier 1859, ces sections se trouvaient morcelées en 1,409 parcelles, appartenant à 392 propriétaires, donnant un revenu cadastral de 40,595 fr. 55 cent, (sol : 35,761 fr. 55; bâtiments : 4,834 fr. 00) et ayant une contenance de 784 hectares 46 ares 20 centiares (imposable : 763 hect. 07 a.0 40 ca.; non imposable : 21 hect. 38 a. 80 ca.).
Cette contenance globale se subdivisait ainsi en 1831 :
Hévillers comprenait 700 bonniers, dont 524 b. 1 journal de terres, 18 b. 2 journaux de prés, 157 b. 1 j. de bois.
On comptait à Hévillers : en 1374, 64 ménages; en 1436, 35 foyers; en 1464, 40foyers; en 1472, 36foyers; en 1492, 31 foyers; en 1526, 43 maisons, dont 3 inhabitées; en 1686, 39 maisons, 1 moulin, 1 taverne; au 31 décembre 1856, 166 maisons.
Hévillers, qui compte 122 maisons; la Fosse, 24 maisons; la Vaux, 20 maisons.
Le village d'Hévillers est presque entièrement bâti à mi-côte du versant droit de la Houssière; un chemin qui part de l'église et franchit le ruisseau est bordé de maisons qui forment la rue du Chénoit; plus au nord, sur la rive gauche, quelques habitations écartées du centre se nomment le Culot.
Le hameau de la Fosse est situé au bord de l'Orne et se partage entre les communes d'Hévillers et de Mont-Saint-Guibert; les plus méridionales des maisons qui dépendent de la première de ces localités portent ordinairement le nom de Bayaud et se trouvent dans le voisinage du château et du moulin de Bierbais (Birbais, 1111, 1131, 1168, 1190, 1194, 1210, 1231, 1232; Byrbais, 1136; Birbaicum, 1234; Bierbay, 1440; Bierbais, Le Roy, 1787) que 300 mètres à peine séparent de l'église de Mont-Saint-Guibert, tandis qu'ils sont à 1 ,200 m. N. de celle d'Hévillers. L'opinion le Gramaye, qui voit dans Bierbais le Bibrax des Commentaires de César, est insoutenable; Bibrax était une ville des Rèmes, voisine de l'Aisne.
Le hameau de la Vaux ou d’Al vaux (le Vaut, à Hévillers, 1570) est également traversé par l'Orne; il se trouve en amont de celui de la Fosse, à 1,500 m. N.-E. de l'église d'Hévillers; il s'étend sur le territoire : de cette commune en même temps que sur celui de Mont-Saint-Guibert et de Nil-Saint-Vincent.
A 1,900 mètres N. de l'église, la Maison du Garde de Béclines; à 1,200 m. E.-N.-E., le Moulin à poudre; à 500m. E., Cassette; à 550 m. S., Grand Jacques; à 650 m. S., Fine d'au bois; à 700 m. N.-N.-O., Muche hayette (bois Muytsaert Haytte, cité dans un document flamand de l'an 1440), ancienne école.
Bois de Béclines (Bychelines, 1440); l’Escavée; Fond de Bayaud; Champ du Gros chêne; Closière du Bosquet; Champ de l’Inviez; Fond des Roux; le Colombier; Champ du Colombier; Bois Guiot (Bois Guillot, 1755); Champ du bois Guiot; la Pierrère; le Bia tri; Taille Goffaut; Bois d'Héritiers; Bois de Blanmont; Champ du Neuf bois; Champ Jean-Jacques; la Rouge voie; l’Espinoit; Chemin de Wavre; Taille Madame; la Cuturelle; Chapelle du Château; Rue du Laid Bigaud; Chapelle Monhomme; Chapelle Emmanuel ou de la Croisette; Chapelle du Curé; Chapelle Colson; Pont Suzanne; Pont du Château; Pont de Blanmont; Pont du Moulin à poudre; Pont de Béthune; Pont Avet; Pont Jean Paul; Pont du Culot; Pont d’al Vaux; Ferme Fisco ou du Cocher ou d'Héritiers; Ferme du Tiercelet; Ruelle d'al Vaux; Ruelle du Gros chêne; Chemin de la Croisette; Tienne du Riquau; Fausse eau; Chemin de la Bourlotte; Tienne aux Couachis; Montagne Cologne; Chemin des Ceritiers; Ruelle Saint-Jean.
Le champ dit Terre de Bocarth (l'228), probablement d'après la famille à laquelle appartenait Simon Boccart, qui était vassal du duc Godefroid III, en 1168; la Terre de Béatrix (122S); la brasserie franche Ter-Rueckaert (1440).
Le territoire d'Hévillers est occupé presque exclusivement par la vallée de la Houssière jusqu'à son confluent avec l'Orne; la partie inférieure des deux versants est en pente rapide. La commune se prolonge au delà de l'Orne, en une espèce d'enclave dont le sol est accidenté et qui était entièrement recouverte autrefois par le bois de Béclines. Le point culminant est vers le Chênoit, à la limite de Court-Saint-Etienne, où l'on a constaté une altitude de 143 mètres.
Le terrain rhénan est représenté par le système gedinnien qui règne au fond des vallées de l'Orne, de la Houssière et du Ri du Neufbois. L'étage inférieur se compose principalement de quartzite; l'étage supérieur montre de l'arkose chloritifère et du phyllade aimantifère. Des recherches ont été vainement entreprises en 1862 pour découvrir de la houille, dans une propriété de M. d'Onyn, à la Pierrère, sur la rive droite de la Houssière, à 1,200 m. S. de l'église. Une carrière de grès est exploitée à la Taille Madame, dans les dépendances du Château de Bierbais, sur la rive orientale de la Houssière, pour faire des pavés. Une autre carrière a été pratiquée au S.-E. de l'église dans du quartzite gris-bleu. Une troisième carrière existe à 100 m. S. de l'église. On en voit une aussi en face du moulin del Vaux. Tout le reste du territoire appartient aux sables bruxelliens, qui sont cachés, sauf au pied des collines, par le limon hesbayen.
Tout le territoire d'Hévillers appartient au bassin de l'Escaut; les cours d'eau qui arrosent cette commune sont : l'Orne, l'Ornoit, la Houssière, le Ri du Neufbois et le Ri de la Fontaine aux Corbeaux.
L'Orne sert d'abord de limite entre Chastre et Hévillers; active le Moulin à Poudre par une chute de 4 mètres 41 ; pénètre sur le territoire de Chastre, où il reçoit le Nil (r. dr.), aux Montagnes; rejoint un instant la limite d'Hévillers, puis forme la démarcation entre Chastre et Nil-Saint-Vincent; appartient par ses deux rives à cette dernière commune, y active le moulin del Vaux et reçoit le Corbais (r. dr.); devient limitrophe d'Hévillers, puis à l'endroit où une chute de 1 mètre 06 activait une batterie de chanvre, abandonne Nil complètement; coule ensuite à la limite de Mont-Saint-Guibert, en traversant le chemin de fer du Luxembourg et en baignant le hameau de la Fosse; reçoit le Ri de la Fontaine aux Corbeaux (r. dr.) et la Houssière (r. g.); et abandonne définitivement Hévillers, après un parcours fort sinueux de 2,200 mètres, dont 2,050 mitoyens, dans la direction générale du N.-O.
L'Ornoit prend sa source près du Grand chêne, à la fontaine dont il porte le nom; sert de limite entre Hévillers et Mont-Saint-Guibert; et passe sur le territoire de cette dernière commune, après un parcours, entièrement mitoyen, de 400 mètres, dans la direction du N.-E.
La Houssière, dont nous avons énuméré les divers noms à l'article de CHASTRE, sert un instant de limite entre cette commune et celle d'Hévillers, puis pénètre dans le bois de Blanmont; reçoit les eaux de la fontaine de la Pierrère (r. dr.); longe le bois d'Hévillers; reçoit le Ri du Neufbois (r. g.); active un moulin à battre le grain; passe au pied de l'église d'Hévillers; baigne le Culot; alimente les étangs du parc de Bierbais; active le moulin de Bierbais par une chute de 6 mètres 55; et se réunit à l'Orne (r. g.), après un parcours de 3,450 mètres, dont 150 mitoyens, dans la direction générale du N.
Le Ri du Neufbois ou de Villeroux prend sa source vers la limite de Chastre; longe le bois de Blanmont et le bois d'Hévillers; et se réunit à la Houssière (r. g.), à l'extrémité méridionale du village d'Hévillers, après un parcours de 1,700 mètres dans la direction générale du N.-N.-E.
Le Ri de la Fontaine aux Corbeaux prend sa source vers la lisière de bois de Béclines, à la fontaine qui lui a donné son nom; traverse le chemin de fer du Luxembourg; et passe sur le territoire de Mont-Saint-Guibert, après un parcours de 750 mètres dans la direction du S.-S.-O.
Les fontaines dont l'eau est employée par les habitants sont la Fontaine du Curé, la Fontaine Sainte-Gertrude, la Colette Massart, la Fontaine du Cocher, la Basse Cologne, la Fontaine Petit, la Goëtte, la Fontaine Delatte, la Fontaine Mathieu Depauw, la Fontaine Madame, la Fontaine Monhomme, la Fontaine aux Corbeaux et la Fontaine du Neuf bois.
Quatre pièces d'eau, d'une contenance totale de 2 hectares 41.90, décorent le parc du château de Bierbais; ce sont : l’Étang du Jardinier, l’Étang de l'Ile, l’Étang du Moulin et le Triangle. La ferme du Cocher a un étang de 7 ares environ.
On comptait à Hévillers : en 1666, 155 communiants; en 1709, 177 habitants; en 1784, 262 habitants : 1 prêtre, 1 religieux, 59 hommes, 63 femmes, 30 garçons et 49 filles âgés de plus de 12 ans, 34 garçons et 25 filles âgés de moins de 12 ans (dans la paroisse, 309 personnes : 1 prêtre, 1 religieux, 114 hommes et garçons âgés de plus de 12 ans, 117 femmes et filles âgées de plus de 12 ans, 37 garçons et 39 filles âgés de moins de 12 ans); en l'an XIII, 375 habitants, dont 40 à la Vaux; au 31 décembre 1831, 599 habitants; au 31 décembre 1856, 828 habitants (wallons).
Les registres de l'état civil remontent à 1724.
Les bois ont ensemble 56 hectares ; ils portent les dénominations de Bois de Béclines, Bois d'Hévillers, Bois de Blanmont, Taille Madame, Muche hayette, Bois Minet.
D'après les recensements généraux, les exploitations agricoles se classaient de la manière suivante par rapport à leur étendue :
La seule exploitation de plus de 50 hectares est la Ferme du Tiercelet (83 hect.) tenue par M. Colson (C.-J.), appartenant à MM. Everarts.
Le nombre des animaux domestiques constaté par les recensements généraux s'élevait à :
Les terres exploitées par les cultivateurs de la commune se répartissaient ainsi :
Ce chiffre total se subdivisait en biens exploités :
En moyenne l'hectare de terre était estimé à:
L'ancienne verge linéaire a 17 1/2 pieds de Bruxelles.
Il existe deux moulins à grains : le Moulin de Bierbais, ancien moulin seigneurial, dont les deux roues, mues par la Houssière, ont leur retenue à l'altitude de 86 mètres 50 et font tourner 4 paires de meules; le Moulin à poudre, dont les deux roues, mues par l'Orne, ont leur retenue à l'altitude de 107 mètres 88 et font aussi tourner 4 paires de meules.
La Houssière active en outre une roue hydraulique qui fait mouvoir une machine â battre le grain, établie en vertu d'un arrêté en date du 2 octobre 1856. Une brasserie importante est installée au Moulin à poudre; une partie de ses dépendances s'avancent sur le territoire de Chastre. La bière que l'on y fabrique a quelque renom et il s'en exporte une assez grande quantité.
Il y avait sur l'Orne, au hameau del Vaux, une batterie de chanvre, que l'on a supprimée il y a une dizaine d'années. L'huilerie qui existait autrefois a également disparu.
Des ouvriers maçons, plafonneurs, menuisiers et forgerons vont exercer leur métier dans les villes et notamment à Charleroi, où se rendent aussi une foule de jeunes gens pour travailler dans les houillères.
L'hiver beaucoup d'habitants font des sabots.
Le chemin de fer du Luxembourg traverse le territoire d'Hévillers sur une longueur de 1,700 mètres; il a nécessité la construction d'un grand pont sur l'Orne, d'un aqueduc sur le Ri de la Fontaine aux Corbeaux et de trois viaducs.
On compte 30 chemins et 8 sentiers vicinaux, mesurant ensemble 29,276 mètres, dont plus de 8,000 sont pavés.
Le chemin de grande communication n° 26 traverse le territoire sur 3,620 m.
On a découvert d'anciens fondements clans une prairie, le long du bois d'Hévillers. Parmi les biens que saint Guibert donna à l'abbaye de Gembloux figure un manse (mansus fiscalis) situé au lieu dit Vilers, manse qui appartenait anciennement à l'autel de Saint-Pierre, de Gembloux. Ce Vilers, qui n'était situé ni en Brabant, ni en Hesbaie, mais, à ce qu'il semble, dans le comté Darnau, n'est autre, sans doute, que notre Hévillers, qui, au XIIIe siècle, reparaît encore sous le nom de Villers.
L'histoire du village se résume entièrement en celle du château, Bierbais, dont les possesseurs étaient maîtres de la presque totalité du sol.
En 1746, 10 à 12,000 Français campèrent pendant neuf jours à Hévillers; le comte de Wonsheim, baron de Boulers, ayant été blessé dans une escarmouche, se fit porter chez le curé Bailoux, où il fut soigné pendant trois mois.
En l'an VIII, on proposa de réunir Hévillers à la commune voisine de Mont-Saint-Guibert, dont les jardins et le manoir de Bierbais semblent former la continuation
Hévillers fit successivement partie de la mairie de Mont-Saint-Guibert, du canton de Villeroux ou Mélery et du canton de Perwez.
Le seigneur y avait la justice à tous les degrés et exerçait la même juridiction à Villeroux et à Suzeril sous Court-Saint-Étienne. Le duc de Brabant n'y possédait que la souveraineté. Ainsi qu'en témoigne une sentence du conseil de Brabant, du 17 juillet 1546, Les échevins d'Hévillers allaient à chef de sens à Nivelles.
Le greffe de la cour féodale d'Hévillers pour les années 1669 à 1791 et celui de la cour échevinale du même lien, à partir de 1756, sont conservés aux Archives du royaume.
Le budget de la commune, pour 1859, présente les chiffres suivants :
La commune ne possède que 13 ares.
La seigneurie d'Hévillers était tenue en fief de la terre de Bierbeek près de Louvain et en formait, selon toute apparence, un ancien démembrement; de là le nom de Bierbais (en flamand Bierbeek) que porte le château. La puissante famille de Bierbeek, qui était alliée à celle de Guibert, le fondateur de Gembloux, avait de grands biens dans plusieurs localités du Brabant wallon : à Hévillers, elle posséda, pendant plus de vingt ans, la dîme du village. L'abbaye d'Heylissem s'étant plainte au duc Henri Ier, en prétendant que cette dîme lui avait été violemment enlevée, tandis que « noble homme, Walter de Birbais » s'en disait le légitime possesseur, pour décider la question, le duc se rendit dans un lieu voisin de celui où se percevait la dîme en litige, y convoqua ses vassaux, tant nobles que ministériels, et les habitants des environs; puis, au jour convenu, après avoir fait prêter aux assistants le serment de dire la vérité, il ordonna de procéder à l'élection de sept nobles, qui recevaient les déclarations des personnes interrogées. L'enquête fut favorable à l'abbé d'Heylissem, comme l'atteste un diplôme du duc, de l'an 1210.
Quelques autres membres de la famille de Bierbais ou Bierbeek possédèrent des biens dans le Brabant wallon. Vers l'an 1100, Henri de Bierbais, « homme noble et habile », était sous-avoué du chapitre de Nivelles. En 1111, de l'aveu de son suzerain, le duc Godefroid Ier, il renonça à l'avouerie d'un alleu « de « Sainte-Gertrude », que l'église de Nivelles avait vendu à celle de Basse-Wavre et que Henri tenait en fief du duc. Henri est encore cité en 1136 avec son frère Guillaume, le même sans doute qui, de concert avec sa femme Christine, donna à l'église de Basse-Wavre, pour l'entretien d'une lampe à l'autel de Saint-Pierre, un cens annuel de 5 sous de Louvain, à prélever sur le moulin dit in Weresin.
Une dame nommée Aleyde fut mère de Walter de Birbais, qui, en 1190, autorisa Pierre de Bomale à céder à l'abbaye de Villers un bien situé à Wastines, en échange d'un autre domaine provenant d'un nommé Iwain et situé à Mont-Saint-André. Ce Walter eut quelques différends avec l'abbaye de la Ramée, au sujet des dîmes novales de la paroisse de Perwez, qu'il donna en gage à l'abbaye de la Ramée, antérieurement à l'année 1232. Thierri, chevalier de Birbais, emprunta du même monastère la somme de 440 livres de Louvain, qu'il hypothéqua sur les dîmes de Perwez, au mois de février 1231-1232, et plus tard, le 30 septembre 1234, il renonça entièrement à ces dîmes, par acte passé à Louvain, devant le duc Henri Ier.
Parmi les ministériels qui assistèrent à la réunion de l'an 1210 figure Bastien ou Sébastien de Vileir. Celui-ci, qualifié plus tard de chevalier d'Hevileir, contesta longtemps à l'abbaye d'Heylissem le droit de lever à Hévillers une petite dîme; ayant consenti, sous peine d'une amende de 60 livres de Louvain, à accepter la sentence arbitrale qui serait prononcée par deux ecclésiastiques, maître Radin et l'écolâtre de Bonn, maître G. de Geldonia ou Jodoigne, il se vit débouté de ses prétentions (vendredi de la Pentecôte, en 1238).
Les Bierbeek, après une période de splendeur, déclinèrent ou s'éteignirent au XIVe siècle. En 1312, nous trouvons un fief valant 60 livres par an et situé à Chastre, près de Mont-Saint-Guibert (selon d'autres reliefs, un fief de 44 bonniers de terres, de prés, de bois et de bruyères, situé « deseur le Raspaille, ou lieu qu'on dist du Bos de Chastre »), entre les mains d'Arnoul de Chastre. A celui-ci succéda Jean de Chastre, puis vinrent messire Franc de Haelen et ensuite Jean de Haelen, sire de Lillo. Jean Gosuin ou Goossens, fils de Lambert, fit l'acquisition du fief, et le recéda au sire de Lillo (relief du 2 août 1407). Celui-ci le vendit au sire d'Orbais, Guillaume Vanden Berge (r. du 16 novembre 1418), après qui il passa à sa fille Jeanne (r. du 5 juillet 1419). On perd ensuite les traces de ce domaine, qui se confondit sans doute dans celui de Bierbais.
Le château de Bierbais, avec les seigneuries de Villeroux, de Suzeril et de Neufsart appartenait, en 1403-1404, 1412 etc., à Jean de Haulle ou Haelen, après qui, ils passèrent â Baudouin, deuxième fils de Jean, sire de Glimes. Baudouin remplit à plusieurs reprises les importantes fonctions de bailli de Nivelles et du Brabant wallon : de la Saint-Jean 1421 au 20 octobre 1422, de la Noël 1423 à la Saint-Jean-Baptiste 1426, du 5 octobre 1433 au 1er août 1434, du 1er novembre 1435 au 1er juin 1443, et enfin du 8 septembre 1446 au 12 juillet 1447. Baudouin de Glimes fut l'un des nobles du Brabant qui portèrent, le 15 août 1420, une condamnation à l'exil contre les conseillers du duc Jean IV. Pendant la guerre que ce prince fit au duc de Glocester, en 1424, il eut plusieurs fois des commandements importants : à la tête de 120 cavaliers, il alla, à Nivelles et â Genappe, à la rencontre du damoisel de Bar, dont on attendait l'arrivée en Brabant; il escorta ensuite depuis Frasnes jusqu'à Bavai le sire de Lisle-Adam et messire André de Valins, qui partaient pour la France.
Baudouin acheta les droits de Henri de Gronsvelt et de Catherine d'Oupey sur la terre de Chaumont, dont il ne put s'assurer la possession. Après la mort de sa première femme, Marie, dame de Tourinnes, il s'allia à Jeanne de Hemptinne, dame de Soye (avec laquelle il releva Soye, le 23 avril 1452). Il testa le 17 octobre 1450 et choisit pour lieu de sépulture la chapelle castrale de Bierbais.
La propriété de la seigneurie d'Hévillers était contestée à Baudouin par Guislain de Digue, chevalier, seigneur de Wackene. Une sentence de la cour féodale de Bierbeek donna gain de cause au premier, mais appel fut rejeté devant la cour féodale de Brabant, qui déclara qu'il avait été bien appelé et ordonna à l'héritière et fille de Baudouin, Isabelle, femme de Jacques, comte de Salm en Alsace (r. du 17 juin 1453) de renoncer à la possession du domaine de Bierbais. L'affaire fut alors portée, à la suite d'un nouvel appel, devant le grand conseil du duc de Bourgogne, où un second arrêt fut rendu en faveur du comte et de la comtesse de Salm. On souleva alors la question de savoir si la cour féodale de Bierbeek était appelable ou réformable en la cour féodale de Brabant; on se décida pour l'affirmative, en y joignant cette déclaration que dorénavant aucun seigneur ne pourrait contester ce principe de droit, en se servant de privilèges qui y seraient contraires (14 novembre 1470).
Sire Jean de Harcourt éleva quelques prétentions sur la seigneurie de Bierbais. Il en fit le relief devant la cour féodale de Bierbeek, puis la céda à sire Jean de Haelen, seigneur de Lillo (relief du 21 mars 1446), qui eut pour héritier Chrétien Uytten Zwanne, seigneur de Sombeke (r. du 10 mars 1447). Celui-ci en fit immédiatement don à Guillaume, seigneur de Walsroue et de Lembeke, qui laissa Birbais à son fils (r. du 8 août 1447).
Jean de Berghes, seigneur de Walhain et de Glimes, joignit Bierbais à ses grands domaines (r. du 13 novembre 1495), et en fit don à son fils Antoine (r. du 21 avril 1521). Du temps de celui-ci, les héritiers de Guislain de Digue recommencèrent les procédures au sujet de l'héritage de Baudouin de Glimes, mais ils furent déclarés non-recevables en leurs prétentions, tant par le grand conseil de Malines (7 décembre 1531) que par le conseil de Brabant (20 mars 1534-1535). Découragés par l'insuccès de leurs tentatives, Ferry de Lannoy, seigneur de Fresnoy, et sa femme Catherine de Meurstey (ou Monesteyn) cédèrent aux Berghes la seigneurie de Bierbais, dont ils avaient opéré le relief le 1er décembre 1529 (12 mars 1545).
Hévillers et ses dépendances furent unis au comté de Walhain par les lettres patentes de Charles-Quint pour l'érection de ce comté (avril 1532); Robert de Berghes, évêque de Liège, les comprit parmi les biens dont il fit don à son frère Louis (r. du 7 novembre 1561). Les deux terres eurent les mêmes possesseurs jusqu'en 1657 que Béatrix de Cusance, marquise de Berghes et comtesse de Walhain, vendit Bierbais et Hévillers, sans y comprendre toutefois le bois de Byekelines, à Gabriel Lefebure (r. du 12 novembre 1657).
Lefebure était l'un des conseillers ou administrateurs du mont-de-piété de Bruxelles, juge saltier en Brabant et membre de la chambre des impôts à Vilvorde; par lettres patentes du 30 mars 1684, le roi Charles II réhabilita Lefebure en tant que ses ancêtres auraient pu déroger et lui confirma le droit de porter ses armoiries, qui étaient : bordé d'argent et d'azur de dix pièces, à la tour d'argent sur le tout, maçonnée de sable.
Jacques-Ernest Lefebure, seigneur par don du précédent, qui était son père, eut pour héritier, au moins pour une part, son neveu Louis-François Lefebure de Villeroux;
Théodore d'Hourath, licencié .en droit, neveu de Louis-François, fut à son tour seigneur de Bierbais (vers 1734).
Il y a une centaine d'années, le château appartenait à Marie-Anne-Esther de Monte, qui épousa Pierre-Jean-Joseph Van Beeck; leur fille, Caroline-Thérèse-Marie, qui mourut à Hévillers le 26 août 1823, âgée de 47 ans, s'allia à Hyacinthe-Joseph-Guislain de Man de Lennick, fils de Charles-Joseph-Guislain de Man de Lennick, mort à Hévillers le 6 novembre 1834, à l'âge de 93 ans, et de Marie-Françoise-Thérèse Schockaert. De Melle Van Beeck naquit, le 12 février 1800, M. Charles-Ernest-Guislain de Man, qui possède actuellement Bierbais, mais seulement à titre d'usufruit, la nue-propriété ayant été acquise, croyons-nous, par MM. Everarts.
La seigneurie d'Hévillers comprenait, quand Baudouin de Glimes en fit le relief par-devant la cour féodale de Bierbeek, outre les prérogatives ordinaires des seigneuries haut-justicières : la forteresse (la maison dite Bierbay, située à Hévillers, près du ruisseau. avec ses dépendances, d'une étendue totale d'un bonnier; un moulin banal, où les habitants de Villers (ou Hévillers) et d'autres étaient tenus de venir moudre leurs grains; une brasserie franche au lieu dit Ten-Ruekaer ; 40 bonniers de terres, 10 b. de prairies, que les habitants d'Hévillers étaient obligés de fener, 1 1/2 b. d'étang, 1 1/2 b. de vergers, le bois dit Muytsaert haytte, comprenant 2 1/2 b. et servant de garenne; un autre bois, celui de Byekelines, de 100 bonniers, coupé de bruyères et de terrains vagues et formant une franche garenne; un cens de 128 chapons, 16 vieux gros, 7 deniers de bon argent, 90 tournois, 36 colins dits borsegelts, payables à la Noël; un deuxième cens, de 1,562 tournois et 12 escalins, payables, moitié à la Saint-Jean, moitié à la Noël, l'un et l'autre « percevant à Hévillers; un cens de 4 chapons, 20 poules, 4 vieux gros, se percevant à Neufsart, sous Corroy-le-Grand; deux cens se percevant à Suzeril, sous Court-Saint-Étienne, le premier, de 49 1/2 chapons, 29 vieux gros, 7 deniers de Louvain, 3 tournois, 2 vieux mou-tons, 4 deniers borsegelts, payables à la Noël ; l'autre . le 2* vienx gros, 12 deniers, 2 tournois, 1 vieille mite, payables à la Saint-Jean-Baptiste et à la Saint-Rémi; et un dernier cens de 33 muids 1/2 setier d'avoine et 88 placques. Quarante-trois fiefs, dont trois pleins-fiefs, relevaient du château de Bierbais.
Le château, où habite le baron de Man et qui a été bâti par son père, se compose d'un bâtiment rectangulaire, vaste, mais d'une architecture très simple. Il présente, au-dessus des souterrains, un rez-de-chaussée et un étage. La façade du sud-est et du nord-ouest comptent chacune treize fenêtres de largeur; les trois fenêtres du milieu forment un avant-corps peu saillant, précédé d'un perron et surmonté d'un fronton. Au nord-est est adossée une orangerie, que l'on a transformée en un vaste salon, décoré de boiseries qui ont été sculptées au château même. On remarque dans les dépendances de cette belle habitation d'immenses serres qui longtemps ont été entretenues arec un luxe princier. On en a posé la première Ie 28 septembre 1829.
Dans le parc, que baignent de grandes pièces d'eau, on aperçoit une vieille tour carrée, en pierres, qui constituait jadis la partie principale du manoir de Bierbais. Cette construction rappelle la tour del Vaux, située sous Nil, à 1,300 mètres en amont, sur la même rive de l'Orne ; elle la surpasse par sa situation sur une hauteur, d'où on l'aperçoit au loin, mais elle n'offre plus le même intérêt, parce qu'elle a été surhaussée et complètement restaurée. La tour n'avait qu'une quarantaine de pieds d'élévation et se trouvait en très mauvais état, lorsque M. de Man lui fit donner son aspect actuel. Actuellement, la tour compte, au-dessus du rez-de-chaussée, quatre étages éclairés par des baies rectangulaires. Les angles sont surmontés d'échauguettes crénelées, reliées par des merlons; du milieu de la plate-forme s'élance une tourelle octogone à créneaux, qui supporte une seconde tourelle, de même forme, mais plus petite, et une énorme girouette.
A proximité du château on remarque la chapelle castrale, qui est construite en moellons et a la forme d'un rectangle dont l'un des petits côtés aurait été arrondi pour y placer le chœur. Une porte latérale, en plein-cintre, y donne accès, et huit fenêtres ogivales, dont une à la façade, quatre dans la nef, et trois dans le chœur, l'éclairent. Les baies du chœur et celle de la façade inscrivent une ogive trilobée. Le soubassement des murs est peu saillant. La corniche, qui est fort simple et en pierre, repose sur des corbeaux, et supporte la toiture, qui est recouverte de vieilles ardoises, d'une grande épaisseur. Un clocheton couronne ce petit édifice, l'un des plus anciens que la contrée ait conservés.
La chapelle avait jadis un bénéfice castrai, placé sous l'invocation de sainte Anne. Il était chargé de deux messes par semaine et doté d'un revenu qui s'élevait, en 1787, â 83 florins 10 sous. Les vicaires généraux de l'archevêché de Malines consentirent, le 29 août 1809, à ce que l'on y célébrât l'office divin, et un décret impérial, en date du 26 juin 1813, la rangea parmi les chapelles reconnues. On y dit encore la messe, de temps à autre.
La famille d'Onyn avait, à la fin du siècle dernier, une maison de campagne près de l'église, vers le N.-E.
L'église de Sainte-Gertrude, à Hévillers, dépendit d'abord du diocèse de Liège et du concile de Gembloux, fut ensuite placée dans le diocèse de Namur et le doyenné de Wavre, et passa, après le concordat, dans l'archevêché de Malines. Elle devint alors une succursale de la cure de Perwez et étendit sa juridiction sur Blanmont et Mont-Saint-Guibert, qui depuis sont redevenues des paroisses distinctes. La paroisse d'Hévillers ne s'étend pas sur tout le territoire de la commune : quelques maisons de la Fosse et de la Vaux dépendent, les unes de la paroisse de Mont-Saint-Guibert, les autres de celle de Blanmont.
L'église avait rang d'église médiane. Elle était à la collation de l'abbaye d'Heylissem, qui la faisait desservir par un de ses religieux. Le patronat d'Hévillers fut confirmé au monastère précité par les papes Honorius III (1216-1227) et Innocent IV (en 1254) et par Jacques, légat du Saint-Siège, en 1240. Un débat s'étant élevé, à cette époque, entre les abbayes d'Heylissem et de Villers, au sujet de quelques dîmes de la paroisse, il fut stipulé que le premier de ces monastères percevrait les deux tiers de la dîme dans toutes ses possessions, et la totalité de la dîme novale, sauf celle des sept bonniers appartenant au chevalier Bastien, qui se partagerait par moitié entre Villers et Heylissem. Cette seconde communauté conserverait le droit exclusif de lever la d'une dans les terres dites de Bocarth et de Béatrix, et dans les biens que les religieux de Villers acquerraient dorénavant (accord conclu dans le cloître de Fosses, le 16 août 1228).
La dîme d'Heylissem produisait, en 1787, 227 fl., outre un revenu de 243 fl., qui était abandonné au curé. Le bénéfice de celui-ci produisait, an XVIe siècle, un revenu de la valeur de 30 muids d'épeautre, et, en 1787, 1,265 fl. 15 s., dont 213 fl. provenant de la grande dîme, 119 fl. provenant de sept neuvièmes de la petite dîme (les deux autres neuvièmes appartenaient à la fabrique), 21 fl. provenant d'une petite dîme prise en ferme du chapitre de Nivelles, 600 fl. payés pour compétence etc. La cure possédait 17 b. 1 j. de terres. 6 j. de bruyères, 1 1/2 j. de prairies, 1 b. de bois. Le presbytère est un bel édifice, qui offre l'aspect d'une grande ferme. On y conserve un ornement brodé provenant de l'évêque d'Anvers de Wellens, un beau calice en cuivre repoussé, de style renaissance, un grand ostensoir en argent.
Il existait à Hévillers un bénéfice de la Sainte-Croix et de Saint-Nicolas, qui était chargé d'une messe par semaine et possédait : au XVIe siècle, un revenu annuel de la valeur de 6 muids d'épeautre; en 1666, 7 bonniers de terres et 3 j. de bois; en 1787, un revenu de 102 fl. 13 s. Cette chapellenie était à la collation de l'abbé d'Heylissem. La marguillerie recevait, des décimateurs, 24 halster ou mesures de seigle, plus 4 mesures pour sonner les pardons et 1 mesure pour sonner pour les trépassés (au total, en 1787, 95 fl. 3 s.). La fabrique de l'église était dotée de deux neuvièmes de la petite dîme, qui lui rapportaient, en 1666, 40 florins environ; en 1787, 34 fl. En 1846, son revenu s'élevait à 770 francs; elle possède actuellement 3 hect. 50 ares environ.
L'église a été reconstruite en 1776, sous la direction de Roufflait, l'architecte de l'abbaye d'Heylissem. Des travaux importants y ont été opérés en 1823 et 1824 par l'architecte Moreau, qui a construit les collatéraux; on l'a restaurée en 1844. Une tour carrée, amortie d'un clocheton, précède l'édifice, qui a la forme d'une basilique à trois nefs, avec chœur terminé par une abside à trois pans; deux rangs de deux lourdes colonnes doriques, à base carrée très haute, la divisent en trois travées. Le vaisseau n'est point voûté. On voit au plafond la devise « Non dure sed mansuete », avec les armes de l'abbaye d'Heylissem. Des statues de saint Augustin et de sainte Monique, le banc de communion, la balustrade du jubé et deux confessionnaux proviennent de l'église des Augustins de Bruxelles. La chaire de vérité est un don de M. De Man; elle est surmontée d'un saint Jean prêchant dans le désert. Les stalles ont été faites, dit-on, d'une ancienne porte de l'abbaye de La Cambre; elles sont accompagnées de l'inscription : « Munificentiâ déman de lennick MDCCC.XXXX ». A l'entrée, sous le jubé, sont placés un saint Louis et une sainte Elisabeth, exécutés, en 1863, par M. Wauters, de Louvain. L'église est ornée de quatre tableaux copiés, il y a environ vingt-cinq ans, par Taymans; ils représentent l'Assomption, la Descente de croix, l'Adoration des Mages et le Denier de César.
Dans le cimetière, derrière l'autel de la Vierge, se trouve le caveau de la famille, de Man. On y lit trois inscriptions : 1° Ici repose le corps | de la tres-noble | et vertueuse | demoiselle M : I : T : | De monte dame de | bierbais hevillers | villeroux suseril | morte le 21 janvier | 1786 | Requiescant In Pace; 2° Ici repose le corps de | Monsieur Jacques Adolphe | Ghislains de Man de Lennick | décédé le 4 mai 1821 | requiescat in pace amen ; 3° Ici repose le corps de Madame | Caroline Therese Marie de Man | de Lennick née van Beeck | décédée le 25 août 1823 | Requiescant in pace amen.
Dans le mur latéral de la nef gauche est placée une dalle tumulaire avec cette inscription : D : O : M : Monumentum | prœnobilis familiæ | D'onyn j Dame Albertine Dorotée de | Kessel Epouse a mssre Philippe | Joseph D'onyn ecuyer etc. | decédée le 17 mars 1768 | Mlle Isabelle Joseph d'onyn | leur fille decédée le 25 | janvier 1768 | R : I : P :
Une croix de fer porte ces mots en relief : Ici repose | M. Hyppolite Ribault | de lougardiere | décédé le 12 juin 1857 | priez pour lui | faible témoignage d'affection | de sa sœur qui le chérissait.
La Table des pauvres possédait : en 1666, 15 bonniers de terres et dix muids 2 halster de seigle, dont cinq muids destinés à faire cuire des pains pour les indigents; en 1787, 14 b. 2 j. de terres et 3 j. de bois (revenu, 414 fl. 6 s.). Sa dotation actuelle comprend 15 hect. 98 ares.
Le budget du bureau de bienfaisance, pour l'année 1859, a été fixé comme suit :
L'école communale, à laquelle sont annexées l'habitation de l'instituteur et la maison commune, a été construite en 1855.
Le nombre des enfants pauvres, qui ont été admis par la commune, en 1858-1859, à recevoir l'instruction, s'est élevé à 140 : 71 garçons et 69 filles.
La fête locale se célèbre le troisième dimanche de septembre. Les habitants portent le sobriquet de Gros-culs.
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