Le nom de Corbais se trouve écrit avec l'orthographe ordinaire, dès le XIIIe siècle (1210, 1230, 1207, 1275, 1277, 1304, 1377, 1380). Quelquefois on rencontre Corbeis (1246, 1492, 1570), Correbays (1366-1367), Corbays (1383, 1436, 1464, 1472), Corbasium (1441), Corbay (1688), Corbaix (1754, 1756). En wallon on prononce Corbaïe.
Les homonymes de cette localité sont nombreux. Ainsi on rencontre : en Belgique, deux Corbeek, Corbeek-Loo et Corbeek-Dyle (Brabant), et la ferme de Corbais, dépendance de Warnant (Namur); en France, deux hameaux de Corbay (à Marcilly, département du Cher, et aux Bréviaires, département de Seine-et-Oise); en Prusse, Kaerbecke (en Westphalie, régence de Minden), Kœrbecke et le hameau de Korbecke (l'un et l'autre en Westphalie, rég. d'Arnsberg); dans la principauté de Waldeck, la ville de Korbach; en Illyrie, le village du même nom.
La commune de Corbais est limitrophe de celles de Corroy-le-Grand, Nil-Saint-Vincent, Hévillers, Mont-Saint-Guibert et Ottignies.
Corbais est à 2 kilomètres O.-N.-O. de Nil-Saint-Vincent, 2 1/2 kilom. S.-O. de Corroy, 4 1/2 kilom. E.-N.-E. de Mont-Saint-Guibert, 5 kilom. N.-E. d'Hévillers, 8 1/2 kilom. E.-S.-E. d'Ottignies, 15 kilom. O.-N.-O. de Perwez, 26 1/2 kilom. E.-N.-E. de Nivelles, 34 1/2 kilom. S.-E. de Bruxelles.
L'église de Corbais se trouve située par 56 grades 27 de latitude N. et 2 grades 58 de longitude E. L'altitude du seuil de l'église est de 129 mètres 25.
Un premier procès-verbal de délimitation du territoire de Corbais a été dressé le 18 germinal an XIII. Un autre procès-verbal a été ouvert le 10 avril 1820 et clos le 23 août suivant. Par suite d'une enclave de la commune d'Hévillers dans celle de Mont-Saint-Guibert, contiguë au territoire de Corbais, une contestation s'est élevée entre ces deux dernières communes, ce qui a donné lieu à un procès-verbal spécial, du 28 avril 1820; un arrêté royal du 6 septembre 1825 a mis fin au différend.
Le cadastre divise le territoire de Corbais en deux sections : la section A ou de la Chaussée, la section B ou du Village.
Au 1er janvier 1859, ces sections se trouvaient morcelées en 1,004 parcelles, appartenant à 267 propriétaires, donnant un revenu cadastral de 41,058 fr. 30 (sol : 38,0:18-30; bâtiments : 3,015-00) et ayant une contenance de 608 hectares 33 ares 40 centiares (imposable : 592 hect. 44 a. 60 ca.; non imposable : 15 hect. 88 a. 80 ca.).
Cette contenance globale se subdivisait ainsi en 1831 :
En 1686, le village comprenait 424 bonniers 2 journaux, dont 336 b. 3 j. de terres, 26 b. 3 j. de pâturages, 61 b. de bois.
On comptait à Corbais : en 1374, 43 ménages ; en 1436, 32 foyers; en 1464, 31 foyers; en 1472, 34 foyers; en 1492, 23 foyers; en 1526, 38 maisons, dont 6 inhabitées; en 1686, 32 maisons; au 31 décembre 1850, 129 maisons.
Il n'existe qu'une seule agglomération, le village de Corbais, qui se développe le long du petit ruisseau de même nom, à l'est de la route de Wavre à Gembloux.
A 400 mètres N.-N.-E. de l'église, le Beau logis ou Ferme Ernotte; à 1,000 m. 0., le Petit battis, groupe de quatre maisons, sur le chemin de l'ancien bois de Chaponval; à 1,300 m. N.-O., la Rose, sur la grand' route.
Grand bon pré (Grembonpreit, 1686); Petit bois (Campagne du Petit bois, 1686, 1740); Croix Cattelain; Grand tri; Sept bonniers; Chapelle N.-D. de Bon Secours, connue aussi sous le nom de Sainte- Wivine, reconstruite en 1849 au bord oriental de la grand'route, à 350 mètres S.-E. de l'emplacement où elle avait été bâtie primitivement, en 1724, par le curé Brion; Haie de Wavre (Haye de Wavre, 1686); Tri del Ramillée; Bois Agrapau (1686); Bois de l’Epine; Taille del Vaux; Beau bonnier; Taille Jean; Bois de Chaponval; Chénoit; Bois des Plantes; Taille Jaumotte; Tri des Pauvres; Bonnier des Dames; Basse haie (les Bas hayes, 1686 ; Basses hayes, 1787); Reposoir; A la Croix; le Stampiau (Campagne de Stampeau, 1749); Terre Paillet; Terre qui tourne; Cul de sac; Trou du Bois; Terre Crama; la Ladrée; Vieux chemin (Ruelle du Vieu chemin, 1686); Trois Fontaines; Cortil Petit Jean; Saivière (Champ del Saywière, 1686; Campagne de la Saiwere, 1749); Ruelle Marcq; Terre du Chapon, ainsi nommée, dit-on, à cause d'une redevance due au seigneur de Walhain; Cortil aux Chemins; Franche taverne; Ferme Philippart (Cense de Pinchart, 1749); Château de Corbais; Marnière Josselet; Bonnier Griffon; Terre aux Voleurs; Au-dessus du Petit bois; Petit bon pré; Haie Chossinet; Buisson del Sorcière, à 2,000 mètres S. du Tienne al Sorcière de Corroy-le-Grand; Terre des Meuniers; Fond Nicolas; Journal de Bossut; Chemin de Nil; Braquegnies ; Cortil aux Harengs; Grand champ; Buisson de Corroy; l’Epine; Cinq bonniers; Pré Simon; la Queutère (1749); Champ de la Ruelle Margot; Margot; la Tannerie; Pré du Curé; la Chèvre; Tiége (Campagne du Tiége, 1686, 1749); Closière; Pré Gallée; Pré Marchal; Madeleine; Grand Warichet; Ferme du Seigneur; la Tour Griffon; Pré à la Tour; Champ Saint-Pierre; Chapelle Saint-Pierre, bâtie au siècle dernier par les propriétaires de la ferme du Seigneur; Chapelle de l’Immaculée conception, édifiée en 1862 par la famille Ernotte; l’Inchet; l’Arbre Tiége; Chêne à la Vache.
Bois al Bolle, Al Grande Bol, Colsoux ou Copsoux (Corbisoux, 1757, 1775), Campagne du Cheminia, Campagne del Disme, Bois el Locke, Fontaine Saint-Pierre, Au Hay ou Risponget, Champ del Ruelle, Campagne du Tilloux, Campagne del Vaulx, cités en 1686; Terres du Douaire, citées en 1693; Campagne dite Grand Bois, Haute rue, Grand chemin de Namur à Bruxelles, Campagne Marlière, cités en 1749; Alle Prêt (1757-1775); Cortil al Truye (1544-1545).
Le terrain est peu accidenté et forme une vaste plaine dont l'une des rides est occupée par le ruisseau de Corbais. Le point culminant est au Grand Tri, vers l'extrémité N.-O. de la commune, où l'on a constaté une altitude de 149 mètres.
Le terrain rhénan se montre dans la vallée du Corbais jusque vers la route de Wavre à Gembloux; au bord oriental de cette route on a exploité, sous une couche de sable bruxellien de cinq à six mètres d'épaisseur, une carrière de quartzite gedinnien gris, veiné quelquefois un peu verdâtre, dont André Dumont a observé la dir.= 22° et l'incl. 0.22° S.=28°.
Ce système est bordé d'une lisière de sable bruxellien, auquel succède, à mesure qu'on s'élève, le limon hesbayen du terrain diluvien.
Tout le territoire de Corbais appartient au bassin de l'Escaut; le seul cours d'eau qui arrose cette commune est le Corbais.
Le Corbais prend sa source dans le bien communal du Grand Warichet, près de la ferme du Seigneur; passe au nord de l'église; traverse tout le village, qui se développe surtout sur la rive droite; coupe la route de Wavre à Gembloux, sous le pré du Curé; devient limitrophe de Nil-Saint-Vincent, aux Trois-Fontaines et passe complètement sur le territoire de cette commune, après un parcours de 1,500 mètres, dont 200 mitoyens, dans la direction du S.-0.
Les fontaines dont l'eau sert aux habitants sont : la Fontaine du Warichet, la Fontaine Brochet et la Fontaine Bonus.
Dans le pré de la Tour il existe un étang d'environ 6 ares, qui porte le nom de Grand vivier.
On comptait à Corbais : en 1666,180 communiants; en 1709, 129 habitants; en 1784, 314 habitants : 1 prêtre, 54 hommes, 62 femmes, 54 garçons et 50 filles âgés de plus de 12 ans, 47 garçons et 46 filles âgés de moins de 12 ans (dans la paroisse, 322 personnes : 1 prêtre, 117 hommes et garçons âgés de plus de 12 ans, 116 femmes et filles âgées de plus de 12 ans, 44 garçons et 44 filles âgés de moins de 12 ans); en l'an XIII, 345 habitants; au 31 décembre 1831, 529 habitants; au 31 décembre 1856, 598 habitants (wallons).
Les registres de l'état civil remontent à 1648 pour les mariages, à 1650 pour les naissances et à 1654 pour les décès.
Les derniers bois ont été défrichés il y a une douzaine d'années. D'après les recensements généraux, les exploitations agricoles se classaient de la manière suivante par rapport à leur étendue :
Les exploitations de plus de 50 hectares sont actuellement : la Ferme du Seigneur (106 hect.), tenue par M. Minet (Max.), appartenant à la marquise douairière Rodriguez d'Evora y Vega, née comtesse de Vaernewyck d'Angest; la Ferme Philippart (105 hect.), tenue par M. Philippart (Fr.), appartenant aux enfants du comte Charles de Hemricourt de Grunne; la Ferme du Château (50 hect.), tenue par la veuve Ferminne (J.-Fr.), appartenant à la veuve du général de Mercx, née baronne de Baré de Comogne.
Le nombre des animaux domestiques constaté par les recensements généraux s'élevait à :
Les terres exploitées par les cultivateurs de la commune se répartissaient ainsi :
Ce chiffre total se subdivisait en biens exploités :
En moyenne l'hectare de terre était estiméà :
L ancienne verge linéaire a 18 1/2 pieds de Louvain.
La seule usine est une brasserie. Il a existé un pressoir à l'huile mû par des chevaux.
La route de l'État de Wavre à Gembloux et Namur traverse Corbais sur 2,400 mètres.
On compte 26 chemins et 19 sentiers vicinaux, mesurant ensemble 34,188 mètres, dont 900 sont pavés.
Le chemin de grande communication n° 26 traverse la commune sur 850 mètres. L'ancien chemin de Wavre à Namur, devenu inutile depuis la construction de la chaussée de Wavre à Gembloux, a été en grande partie aliéné par la commune, le 21 juin 1835.
L'établissement géographique de Bruxelles possède un vase antique trouvé à Corbais. Le diplôme de l'an 946, qui confirme la fondation de l'abbaye de Gembloux, mentionne un village appelé Corbeis et situé dans le pagus Wastenacus; on a étayé sur ce passage l'existence d'une circonscription qui aurait formé l'une des subdivisions de la Hesbaie; mais, comme on l'a fait remarquer, il s'agit ici du Gâtinais, en France, près d'Orléans. Il est à remarquer, toutefois, qu'à proximité de notre Corbais se trouve un village appelé Wastines.
Pendant l'année 1366-1367, des habitants de Corbais ayant constitué et reçu à serment, sans l'autorisation du maire de Mont-Saint-Guibert, un sergent chargé de garder leurs biens, furent punis d'une amende par le sénéchal de Brabant, assisté du bailli du Brabant wallon. Ils payèrent : Collin dou Puich de Correbays, 25 moutons; Frankart dou Tige de Corbays, 50 moutons; Jean Conet, 20 moutons; Henri, son frère naturel, 20 moutons; Arnoul le Barbieur, 15 moutons; Marion Des Chaus, 5 moutons.
En l'année 1431, Pierre le Mulman et quatre autres personnes arrachèrent à l'un des sergents du bailli du Brabant wallon, un accusé qu'il avait arrêté à Corbais. Ils prétendaient que l'appréhension avait été faite indument, dans la juridiction du seigneur de Walhain. Le bailli répondait que, l'excuse fût-elle bonne au fond, la résistance n'en était pas moins blâmable. Toutefois, à la demande du sire de Dongelberg et de Jean de Woude (sire de Walhain), il les admit à composer pour 16 griffons ou 2 livres 14 sous de gros.
En 1696, après la réunion des troupes des puissances coalisées contre la France, elles campèrent dans les belles plaines entre Corbais et Chaumont, sous le commandement du roi Guillaume III, du 18 juin au 7 juillet; elles partirent ensuite pour Noirmont et de là pour Gembloux. En 1705, après leur infructueuse tentative sur les positions de l'armée franco-espagnole à Yssche, les alliés se retirèrent sur Corbais, où le général Marlborough prit son quartier général du 22 au 26 août. En l'an VIII, on proposa la réunion de Corbais et de Nil-Saint-Martin, qui depuis a été annexé à la localité plus voisine de NÛ-Saint-Vincent.
Corbais a fait successivement partie de la mairie de Mont-Saint-Guibert, du canton de Nil-Saint-Martin (jusqu'en l'an X) et de celui de Perwez.
D'après les anciens Comptes des baillis de Nivelles, Corbais se divisait en deux juridictions : la première, qui s'appela plus tard la Seigneurie de Berghes, dépendait de la terre de Walhain et le duc de Brabant n'y réclamait que la souveraineté. Dans la deuxième, dite la Seigneurie de Saint-Pierre ou les Tenables de Saint-Pierre, le duc possédait la haute justice, et des seigneurs particuliers y avaient : « court et jugeurs, cens et rentes, lois et amendes, qui se jugent selon la loi de Nivelles ». Cette haute justice, avec le droit d'exercer la moyenne et la basse justice et de prélever un cens d'un chapon, fut engagée (et non pas vendue comme le portent quelques documents), le 4 août 1638 et moyennant 300 florins, à Massin de l'Abbaye, mandataire de Charlotte Hinckaert, dame d'Ohain et d'une partie de Corbais.
En 1560-1561, le domaine ne levait à Corbais qu'un cens de 2 deniers 1 tournois en argent.
Corbais figure, au siècle dernier, parmi les localités qui allaient à chef de sens à Louvain; cet usage était-il alors limité à la seigneurie dépendante de Walhain, était-il général pour toute la commune? C'est une question qui reste à élucider.
Les Archives du royaume possèdent l'ancien greffe de Corbais, qui commence en l'année 1649. Les biens communaux consistent en 4 hect. 54 ares.
Le budget pour l'année 1850, présente les chiffres suivants :
La principale des seigneuries particulières était tenue en fief de la terre de Walhain, dont elle constituait un démembrement. Selon Hemricourt, le deuxième fils du premier seigneur de Walhain que cet auteur connaisse (Arnoul III ?) et d'une demoiselle de Neufchâteau ou de Hanneffe, fut seigneur de Corbais; Hemricourt savait que le chef de cette nouvelle lignée brisa les armoiries de sa famille d'une bande d'argent chargée de quatorze clochettes d'azur, mais il ignorait son nom et ceux de ses descendants. Butkens l'appelle Arnoul de Walhain et prétend qu'il vécut du temps du duc de Brabant Henri III (1249-1261).
Les chartes nous font connaître plusieurs chevaliers du nom de Corbais.
Menson, chevalier de Corbais, compta parmi ses vassaux René de Bodrisart, qui, en 1210, en prenant la croix et en se disposant à partir pour l'Orient, céda pour cinq années l'usufruit d'un pré à Herman, maître de Beaasart et représentant de l'abbaye d'Alne.
En 1246, sire Lambert, chevalier de Corbais, déclara n'avoir ni droit de garde, ni aucun autre droit, sur un quart du moulin dit de Beaumont, à Tourinnes.
En 1267, le lendemain de la Saint-Philippe et Saint-Jacques , le chevalier Weric de Corbais et sa femme Gudule, qui était la sœur de Gilles de Ferme, cédèrent tous leurs biens à l'abbaye de la Ramée et promirent de libérer ce monastère d'une redevance annuelle de 21 muids d'épeautre, qui était due à Hélène le Blankedame; puis, par le même accord, qui est rédigé en roman ou vieux français, la communauté donna les biens précités au chevalier et à sa femme pour les tenir d'elle à titre héréditaire.
En 1275, Weric et Gudule, de concert avec leurs enfants, abandonnèrent à la Ramée, en présence du doyen de la collégiale d'Huy, leur part dans la dîme dite de Melin, à Lavoir, en échange de leurs biens de Corbais. La même année, un débat s'éleva entre la Ramée, d'une part, Weric, Gudule et leurs fils : Pierre, Libert, Jean Hustin, Robert, Henemann et Gilles Gilet, d'autre part; ceux-ci se plaignirent que le monastère leur avait assigné trop peu de terres à Corbais et Bavinial, car il leur manquait, disaient-ils, 10 bonniers dans ce dernier endroit, 3 journaux de pré dans le premier. Par un acte passé aux Tombes d'Ambresin, le chevalier Walter de Golard, accepté pour arbitre, déclara, en présence de son frère Baudouin, chanoine de Saint-Lambert, de Liège, du bailli de Nivelles Egeric et du bailli de Jodoigne Baudouin de Houlou ou Huleu, que les réclamations de la famille de Corbais seraient mises à néant, à condition que l'abbaye lui paierait 12 livres de Louvain.
Le chevalier Obert ou Robert de Corbais et son frère Jean (le Jean Corvillain de Corbais, de Blondeau) figurent parmi les vassaux des sires de Walhain, en 1380. Le premier combattit à Bastweiler et y subit des pertes qui furent évaluées à 465 moutons, comme le constate une quittance munie d'un sceau aux armes de Walhain, chargées d'une bande.
En 1403-1404, Goffrin ou Griffon du Bos; en 1412 et dans les années suivantes, Godefroid du Bos étaient au nombre des seigneurs particuliers de Corbais.
Le 7 mai 1459, Jean de Chastre dit de Corbais vendit son domaine à Nicolas de Heetvelde, l'un des plus riches et des plus influents patriciens de Bruxelles, qui fut bourgmestre de cette ville en 1440, 1445 et 1450 et mourut le 30 juin 1464. Sire Nicolas de Heetvelde, chevalier, fils du précédent, fut également bourgmestre de Bruxelles, en 1474; après la mort de Charles le Téméraire, il fut l'un des maîtres de la police que les métiers triomphants chargèrent de diriger l'administration de la capitale des Pays-Bas et occupa ces fonctions jusqu'à ce qu'on les supprimât, trois années après. Il était échevin, en 1483, lorsque Maximilien d'Autriche, pour affermir son autorité en Brabant, le fit arrêter, avec d'autres membres des états de Brabant. Conduit à Vilvorde, il y fut décapité le 10 janvier 1481. A la suite d'un débat avec le seigneur de Walhain, Heetvelde avait été investi et adhérité, en 1471, dans le fief de Corbais, pour le posséder comme Jean de Chastre dit de Corbais et ses devanciers l'avaient tenu.
Pierre de Heetvelde, chevalier, sire de Corbais, fils de Nicolas, s'allia à Marguerite Meerte, dame de Carloo (à Uccle).
Le chevalier Thierri, leur fils (relief de 1511) fut grand forestier de Brabant et garde des joyaux de Charles-Quint. Il mourut en 1535, sans laisser de postérité de sa femme, Madeleine Vandernoot. Jean Hinckaert (r. du 1er octobre 1530), époux de Marguerite, fille de Pierre de Heetvelde, frère de Thierri, hérita de celui-ci.
Depuis cette époque, le domaine de Corbais eut presque toujours les mêmes maîtres qu'Ohain. Ayant parlé ailleurs des seigneurs de ce dernier village, nous nous bornerons à dire ici quelques mots de ceux de Corbais :
Henri, fils mineur de Jean Hinckaert (r. de 1567), ayant quitté le pays en 1567, fut prescrit et ses biens furent confisqués par ordre du duc d'Albe; on confia l'administration de ces derniers à Bertrand Massart, qui la garda jusqu'à la veille de la Noël 1572, que la gestion de la seigneurie fut unie à la recette des confiscations de Nivelles (ordre du duc d'Albe, du 30 juillet 1573).
Henri Hinckaert mourut longtemps avant que son frère Jean Hinckaert, seigneur d'Ohain, eût été également frappé de proscription;
Catherine, Marie et Charlotte, filles de Jean Hinckaert et de Lucrèce Vander Aa, héritèrent de leur oncle Henri (r. du 4 octobre 1570); la seigneurie leur fut rendue à la suite d'une requête présentée au gouvernement par leur tuteur Gérard Vander Aa, et d'un décret du conseil de Brabant, du 2 août 1570. Le prince de Parme en ordonna de nouveau la confiscation, après la bataille de Gembloux. Vinrent ensuite :
Jean Cools, par achat à Jean de Gryse, fils de Jacques et de Marie Hinckaert; Charlotte Hinckaert, par retrait (r. de 1019);
Catherine, fille de Charlotte et de son second mari, Josse de Ruyckrock, femme de Nicolas d'Argenteau, seigneur de Velaine (r. du 3 novembre 1043);
Guillaume de Lalaing, frère utérin de Catherine, en vertu du testament de celle-ci, qui date du 23 juin 1008, et à charge de fidéicommis en faveur de sa fille;
Marie-Philippine de Lalaing (r. du 6 août 1709); Jean-Charles de Hellin, vicomte d'Angest, son fils (r. du 12 octobre 1733), qui mourut sans enfants en 1704.
Marie-Thérèse de Hellin, sœur du précédent, porta Corbais en mariage à Claude-Bonaventure de Vaernewyck; leurs descendants possèdent encore cette terre, qui est échue en partage à Alix-Adélaïde de Vaernewyck d'Angest, veuve du marquis Auguste de Rodriguez de Evora y Vega, mort le 22 avril 1845, un an seulement après son mariage.
La seigneurie avait cens et rentes, lois et amendes. La haute justice d'une partie du village y fut jointe au XVIIe siècle, par engagère du domaine. Lorsque les biens des Hinckaert furent confisqués par ordre du prince de Parme, ils comprenaient, à Corbais, 90 bonniers de terres, 6 b. de prairies et 30 b. de bois. Le tout formait, en 1474, trois pleins-fiefs, tous trois tenus de Walhain et qui devaient le service féodal par un combattant à cheval et un combattant à pied. La grande et vieille ferme, qui se trouve près de l'église, et qui appartient encore à l'héritière des Vaernewyck, n'offre plus aucune particularité remarquable. On la nomme la Ferme du Seigneur. Il y a un siècle on payait au domaine deux cens, l'un d'un denier tournois, pour pouvoir conduire l'eau « arrière » de cette maison et cense »; l'autre, d'un denier de Louvain, pour pouvoir conduire l'eau venant de la fontaine sur le vivier, alors transformé en prairie.
Dans un rapport fait en 1773 par le vicomte d'Angest, il est dit : « Ledit seigneur tient ultérieurement en fief sa maison seigneuriale avec la forteresse de l'ancienne tour à créneaux, nommée Griffon, munie de prisons, et les autres édifices etc. » Cette vieille tour existe encore, à une centaine de mètres N.-O. de l'église, dans une prairie dépendant de la Ferme du Seigneur. C'est une lourde masse carrée, construite en moellons gris et ayant environ 7 mètres de côté. Le toit, qui se terminait en lanterne, s'est écroulé en 1848, le jour même où la révolution triomphait à Paris, et a été remplacé par un simple appentis. Les murs n'offrent d'autre saillie que le soubassement dans lequel est pratiquée, vers l'est, une porte en plein cintre; les seules ouvertures sont des meurtrières et quelques baies carrées surmontées, comme décharge, d'un arc angulaire obtus. Cette construction rappelle la Tour del Vaux, à Nil, mais est moins considérable. On l'appelle aussi la Tour des Sarrasins. La prairie où elle se dresse renferme de vieux fondements.
Une autre seigneurie, dite du Tiège, formait un plein-fief relevant de la seigneurie du Val en Wavre. Elle consistait en 13 ou 14 bonniers, avec cour et jugeurs, mais aucun cens n'y était annexé.
René de Tiége, l'un des témoins du traité conclu, vers l'an 1200, entre le Brabant et la Flandre, était probablement maître de ce domaine, de même que Franckart dou Tige, cité en 1360, et Jean del Thiege, qui vivait en 1403-1404. La seigneurie fut ensuite possédée par les Pinchart, et notamment par :
Jean de Pinchart, qui mourut en 1004;
Philippe, son fils;
Philippe, fils du précédent, qui fut anobli, le 22 juillet 1052, en même temps que Pierre, son frère, et fut alors autorisé à porter les armoiries de sa famille, qui étaient écartelées : 1 et 4, d'or à trois mailles de sable; 2 et 3, d'azur à deux griffes l'aigle, d'or, posées en sautoi ; le diplôme mentionne ce fait que les aïeux de Philippe vivaient noblement;
François de Pinchart, fils du second Philipp , mort en 1674;
Jeanne de Pinchart et son mari Louis-François Marck, qui devinrent seigneurs de Tiége vers 1706.
La Ferme Philippart est aujourd'hui la propriété des enfants du comte Charles de Hemricourt de Grunne, qui descendent des Pinchart par alliance.
Ce que l'on appelle le Château, construction assez délabrée, ne se fait remarquer que par ses pignons en escalier et ses tourelles poivrières. Elle se trouve à environ 300 mètres N.-N.-O. de l'église, près de la Franche taverne, à l'extrémité du village et au bord d'un chemin parallèle au ruisseau de Corbais. Derrière le Château se trouve une pièce de terre nommée la Queutère (du flamand cauter, coûter, c'est-à-dire culture); nous avons déjà rencontré plusieurs fois cette dénomination à proximité de résidences seigneuriales. Ce manoir appartient à la baronne de Baré de Comogne, veuve du général Mercx. Celui-ci prétendit accompagner son nom de la qualification de Corbais, mais la famille Van Vaernewyck lui ayant contesté ce droit, il choisit pour lieu de sépulture le cimetière de l'église de Seilles (province de Namur), afin de prévenir le retour de pareilles difficultés.
Il existait encore une juridiction dite : les Tenables de Saint-Pierre, où le curé constituait un maire et des tenanciers jurés. On y suivait la coutume de Nivelles. Le duc de Brabant y possédait la haute et moyenne justice, comme dans la seigneurie du Tiége.
Afflighem comptait quelques feudataires à Corbais et le chapitre de Nivelles y prélevait la dîme, qui produisit, en 1787, 1,271 fl.
L'église de Saint-Pierre, de Corbais, avait rang d'église médiane. Cependant, au XVIIe siècle, le curé prétendait que ce n'était qu'une quarte-chapelle. Elle a fait successivement partie du concile de Gembloux, dans le diocèse de Liège, et du doyenné de Wavre, dans l'évêché de Namur, et ressortit aujourd'hui au doyenné de Perwez. L'église ayant été rayée, en 1807, du nombre des succursales, le conseil municipal demanda de pouvoir la conserver et offrit de payer au desservant un traitement annuel de 500 francs, en alléguant que l'église et la cure se trouvaient en bon état (21 novembre 1808). A la suite d'une nouvelle délibération de l'administration locale et d'un avis favorable de la Députation des états, l'érection en chapelle reconnue fut décrétée par l'arrêté royal du 28 septembre 1825. Un autre arrêté, du 25 septembre 1839, éleva l'église au rang de succursale.
« En considération de la noblesse des demoiselles de Nivelles et à la prière des chanoines de cette ville », l'évêque de Liège Jean donna à cette double communauté les fruits ou le produit de l'église de Corbais, pour en jouir à dater de la mort de Werner, qui en était alors l'investi, et à la charge de nommer un prêtre honnête et capable, qui recevrait un traitement annuel de 15 livres de Louvain (mercredi avant la Pentecôte, en 1230). Cette décision épiscopale fut approuvée le même jour par l'archidiacre H. de Bellomonte ou de Beaumont, et, le 14 juillet 1240, par le légat Jacques, évêque de Préneste. En 1273, un débat s'éleva, par-devant l'archidiacre de Liège, maître Pierre de le Wege, entre le chapitre et l'investi Henri, M sujet de la perception des dîmes et des offrandes. Cette contestation se ralluma du temps de l'investi Robert, qui prétendait que sa compétence était si modique qu'il pouvait à peine vivre, et qui réclamait la possession des dîmes « de wode, de waisdre et de wodelle » et du cens dit de Saint-Pierre. Des arbitres ayant été nommée, avec obligation pour les parties d'accepter leur décision sous peine d'une amende de 40 livres de Louvain, on augmenta le revenu annuel du curé de 4 muids de blé commun (sans mélange de froment), de 4 muids d'avoine et de la petite dîme se levant dans l'ancienne clôture du village (antiqua clausura ville), c'est-à-dire l'agglomération primitive des maisons et dos jardins (Sentence en date du lundi avant la Saint-Thomas, en 1277).
Au siècle suivant, le chapitre de Nivelles imposa au curé l'obligation de payer le cathedraticum à l'évêque, l’obsonium à l'archidiacre, de loger et nourrir celui-ci et le doyen lorsqu'un synode du concile se tenait dans son église, de fournir les hosties et le vin pour la célébration de l'office divin au maître-autel, un cierge pour éclairer ce dernier et une cloche pour la corde. Sur les réclamations du curé, le chapitre de Liège lui accorda, en dédommagement, la petite dîme des fèves et des pois, sauf paiement à la communauté de Nivelles d'un cens annuel de 5 sous de vieux gros tournois (veille de la Saint-Remi, en 1320).
Au commencement du XVIe siècle, le revenu de la cure équivalait à 32 muids d'épeautre. En 1666, la compétence consistait en 11 1/2 muids de seigle, 13 muids d'avoine, 9 halster de froment, la petite dîme et le produit de 2 bonniers de terre. Harcelé de réclamations de la part du curé, le chapitre de Nivelles décida le 18 juin 1676, de lui abandonner la dotation de la chapellenie de Sainte-Gertrude le 27 avril 1688, de fixer ses émoluments à 300 florins (outre les biens et revenus ordinaires); le 8 janvier 1693, de lui céder 5 bonniers dits les Terres du douaire; le 9 août 1754, d'unir à la cure le bénéfice de Notre-Dame ; le 9 août 1771, de porter à 550 fl. la compétence, à condition que le curé prendrait à sa charge l'entretien d'un second vicaire. En 1787, le curé recevait en tout 879 florins. En 1612, le curé Jean Gosin n'ayant pas de presbytère, prit en arrentement un enclos contenant 3 journaux et adjacent à l'église; il y édifia une habitation dont il légua la propriété à ses successeurs et qui fut vendue en 1718. Un autre presbytère s'est élevé depuis.
Les deux bénéfices de Sainte-Gertrude et de Notre- Dame possédaient: le premier, 9 bonniers; le deuxième, 4 b., et étaient chargés chacun d'une messe par semaine. La marguillerie était dotée de 20 ou 21 setiers de seigle, 3 de froment, 6 ou 7 d'avoine, et possédait 1 journal et quelques terres. La fabrique percevait, en revenus : en 1666, 11 1/2 muids de seigle, 11 halster de froment, 1 halster de smaille, 5 florins 19 sous; en 1787, 177 fl. 17 s.; en 1846, 904 francs. Ses propriétés consistent aujourd'hui en 2 hect. 38 ares. En 1338, un bourgeois de Bruxelles, Hubert de la Vallée, fonda un obit à Corbais; un seigneur de Castillon, Alexandre de Pinchart, y institua 52 messes par an, qu'il dota de rentes hypothéquées sur un demi-bonnier situé aux Basses-Haies.
L'église de Corbais fut fréquemment réparée, notamment en 1600, 1611, 1637. Le chœur et la nef ayant été mis à découvert par un grand vent, le chapitre de Nivelles résolut, le 3 mars 1608, de les faire recouvrir, mais pour cette fois et sans que cela pût tirer à conséquence, les habitants ayant antérieurement payé des dépenses de ce genre. Le chapitre alloua au curé le 28 juillet 1716, 130 fl. pour voûter le chœur en briques neuves et entourer le baptistère d'une cloison maçonnée, et, le 26 août 1720, 48 fl. pour acheter une table d'autel et une peinture, un confessionnal et une balustrade de chêne. Sur les représentations du curé que la voûte du chœur était à la veille de s'écrouler et qu'une sacristie devenait indispensable, le même corps consentit, le 10 septembre 1726, à prendre ces travaux à sa charge. Bientôt on n'osa plus sonner la cloche, tant la tour se trouvait en mauvais état, et les habitants, consultés, consentirent à payer la moitié de la dépense qu'occasionnerait la construction d'un nouveau beffroi (23 août 1757). Mais ensuite, ils réclamèrent toute une église neuve et ils offrirent d'y contribuer jusqu'à concurrence de 100 écus, outre la fourniture du sable nécessaire (12 juin 1770). La discussion durait encore en 1773, lorsque l'évêque de Namur, en procédant à sa visite annuelle, annonça qu'il allait interdire l'usage de l'édifice, et ne consentit à suspendre cette mesure jusqu'au mois de septembre que sur l'assurance formelle du prochain commencement des travaux. A cette nouvelle, le chapitre ordonna de procéder à la reconstruction (16 mai 1773), qui s'opéra sous la direction de l'architecte Jamotte et le contrôle du chanoine Malfroid. Le 26 avril de l'année suivante, le curé obtint 50 écus pour établir un nouvel autel, à condition d'abandonner l'ancien au chapitre. En 1836, l'architecte Moreau a ajouté deux collatéraux, exhaussé la voûte et fait placer un pavement noir et blanc.
Actuellement l'église présente une basilique à trois nefs, que deux rangées de colonnes doriques divisent en trois travées. Une voûte en berceau surmonte la grande nef et le chœur, qui se termine par un mur plat et est garni de boiseries; les collatéraux ont un plafond horizontal et sont éclairés par des fenêtres cintrées. L'autel du collatéral gauche est dédié à saint Pierre, celui du collatéral droit est sous l'invocation de Notre-Dame de Bon-Secours. En 1666, on conservait à Corbais des reliques considérables, qui avaient été visitées et approuvées par l'évêque Buisseret. L'église possédait quatre cloches au siècle dernier. La plus grande et la plus petite d'aujourd'hui datent de 1818; la deuxième, qui a été cachée à la révolution française, porte cette inscription : « En chant dévot et solempnel donnez tous — 1601 — bénédiction a Iesus saulveur eternel servant à Corbais. S. Pierre et S. Paul prie pour nous ». Cette cloche et une autre furent fondues en 1601 par Thomas Tondeur, moyennant 480 florins votés par le chapitre, le 2 octobre de cette année.
On lit, au porche, l'inscription suivante : 1). D.O.M.. | Icy Gisent | Noble homme françois de | Pinchart. etc. fils de philippe I decede le 27 7bre 1676, | Et Dame Marie | Jacqueline du Monceau sa chere epouse decedee le 11 avril 1674 | Requiescant in pace amen.
Dans le cimetière sont placées plusieurs tombes, avec ces épitaphes :
1° Icy gisent honorables | personnes lan de Pinchar | en son tamps sr de Tiege | lequel trespassa le 27 de , iullet a° 1664 et dainoisell | Chaterinne Bernarde son | espeusse qui trespassa le | 18 iullet a° 1614 prie dieu | pour leurs ames;
2° D. O. M. Icy Gist le Sgr Pierre de | Pinchart Seigneur de Castilion | mort le 18 avril 1063 | et Dame Marguerite de | Fontigny son espouse decedee | le 9 aoust 1663. L'inscription consacrée à la mémoire de « Franchois pincart » est devenue illisible.
On dit la messe dans la chapelle de l'Immaculée Conception, à certains jours de la belle saison.
Les pauvres possédaient, en 1666, un revenu de 17 muids 5 halster de seigle et 4 muids 4 halster de froment et 4 fl. 12 s. Leur dotation actuelle comprend 9 hect. 75 ares.
Le budget du bureau de bienfaisance, pour l'année 1859, a été fixé comme suit :
Le nom du champ dit la Ladrée rappelle le souvenir d'un ancien hôpital, soit temporaire, soit de peu d'importance.
Une maison d'école, avec logement d'instituteur et salle communale, a été bâtie en 1851, au bord du Corbais.
Le nombre des enfants pauvres qui ont été admis par la commune, en 1858-1859, à recevoir l'instruction, s'est élevé à 65 : 32 garçons et 33 filles. Les jeunes gens de Corbais sont appelés, après les parents de Louis Parmentier et les jeunes gens d'Hanzinnes, à jouir d'une bourse fondée en 1711, et annexée au Petit-Collège de l'Université le Louvain.
II y a à Corbais une société musicale.
La fête principale se célèbre le dimanche après le 29 juin (jour des saints Pierre et Paul), et la petite fête le dimanche après le 8 septembre (jour de la Nativité de la Vierge).
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